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2010-03-31T21:00:00+02:00

Uglies - Scott Westerfeld

Publié par MyaRosa

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Quatrième de couverture :


Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?


Véritable phénomène aux Etats-Unis, ce premier tome de la série Uglies a reçu plus de vingt récompenses, dont celle du Meilleur livre pour jeunes adultes 2006 de l'American Library Association.


Mon avis :


  Cette série m'intriguait depuis un moment Je ne suis pas très science-fiction, mais j'ai lu tellement de critiques élogieuses que j'hésitais à me laisser tenter. Il faut dire aussi que le résumé me plaisait et que j'aime bien m'essayer à des genres que je connais très peu donc quand je l'ai vu à la bibliothèque, je n'ai pas hésité, il fallait que je tente...  Pari réussi puisque j'ai vraiment dévoré ce livre. J'ai lu quelques pages hier soir et je n'ai pas eu trop de mal à me mettre dedans, même si j'ai trouvé les premières pages un peu bizarres. Je l'ai repris ce matin et je n'ai pas réussi à le reposer. J'ai été enchantée de découvrir un univers que je ne connaissais pas, et séduite par ce monde futuriste où les jeunes volent sur des planches et s'amusent à braver les interdits. Ce monde est divisé en deux camps : les uglies et les pretties et ils ne se mélangent jamais... en principe. Les uglies deviennent des pretties le jour de leurs 16 ans après une opération qu'ils attendent avec impatience depuis toujours. Mais certains ne voient pas d'un très bon oeil ce procédé et pensent être manipulés. Des rebelles vivent en dehors des villes et sont traqués par une unité spéciale. Quel camp Tally va t-elle choisir ?


 L'écriture est fluide et agréable. Les descriptions ne sont jamais ennuyeuses et on s'imagine sans peine cet univers complètement futuriste. Tally est attachante et j'ai beaucoup aimé suivre ses escapades nocturnes avec son amie Shay, et leurs bêtises. Je ne me suis jamais ennuyée, il y a beaucoup d'action et j'ai aimé le regard que portent ces ados du futur sur notre monde à nous, les Rouillés. C'est vraiment un très bon roman-adolescents, divertissant mais pas seulement puisqu'au moyen d'un univers imaginaire, il entraine une réflexion sur notre propre société et sur ce qu'elle pourrait devenir... La beauté tient une place de plus en plus importante, tout le monde le sait, on entend de plus en plus parler de chirurgie esthétique, mais est-ce le plus important ? Outre ces réflexions, ce livre ne manque pas d'humour et m'a fait passer un très, très bon moment. Je le vous conseille fortement même si vous n'êtes pas branché science-fiction, c'est un roman jeunesse et ça se lit vraiment très vite sans être gnan-gnan. Je repartirai bien dès ce soir pour de nouvelles aventures en compagnie de Tally, mais il va me falloir attendre encore un peu... En tout cas c'est vraiment une belle découverte, j'ai été agréablement surprise car je ne pensais pas accrocher autant. Vite, vite, la suiiiite !


***


" Faire ce qu'on attend de vous est toujours rasoir. Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de pire qu'être obligé de s'amuser. "


***


(432 pages - Pocket Jeunesse - 11 janvier 2007 - 13,50€)

 

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2010-03-29T15:22:00+02:00

Boomerang - Tatiana de Rosnay

Publié par MyaRosa

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Résumé :

Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret... et c'est l'accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l'angoisse au ventre, alors qu'il attend qu'elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l'a quitté, ses ados lui échappent, son métier l'ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s'apprêtait-elle à lui faire ?


Mon avis :

 C'est le quatrième livre de Tatiana de Rosnay que je lis et j'aime vraiment beaucoup son écriture et ses histoires... On suit ici le quotidien d'Antoine qui se sent dépassé par tout ce qui lui arrive, il faut dire que sa vie n'est vraiment pas de tout repos. Sa femme l'a quitté un an plus tôt pour un autre homme, son fils et sa fille aînés sont en pleine crise d'adolescence et le petit dernier ne rêve que d'un chose : voir ses parents de nouveau ensemble. Antoine a perdu sa mère quand il était jeune, son père s'est vite remarié, et depuis leur relation n'est plus ce qu'elle était. Alors pour faire plaisir à sa soeur, et pour se changer les idées, il décide de l'emmener fêter son anniversaire dans l'hôtel en bord de mer où ils passaient leurs vacances étant jeunes. Les souvenirs refont surface et sur le chemin du retour, sa soeur s'apprête à lui avouer quelque chose qu'elle cache depuis très longtemps... Bouleversée par cette révélation, elle perd le contrôle du véhicule...

 Tatiana de Rosnay nous entraîne dans une terrible histoire pleine de secrets, de non-dits et de questions. C'est une histoire bouleversante. Antoine est attachant, on a envie de comprendre la vérité avec lui, on a envie de l'aider à se relever car c'est un homme brisé. Il aime toujours son ex-femme et ne se remet pas de leur divorce, ses relations avec son entourage sont tendues, ses enfants passent tout leur temps sur leur ordinateur et il se sent terriblement seul. On plonge avec lui dans les méandres de sa mémoire à la recherche de la vérité. Avec tous les malheurs qui l'entourent, on se demande vraiment s'il va pouvoir se relever un jour... C'est un personnage innatendu qui va tenter de l'aider, Angèle, une
thanatopractrice énigmatique et sensuelle qui roule en harley.

 J'aime beaucoup les histoires de secrets de famille et celle-ci est vraiment passionnante. Elle offre en plus une réflexion intéressante sur la mort et sur le deuil qui sont omniprésents dans le roman. L'écriture est, encore une fois, très agréable. Je ne peux que vous conseiller de le lire !
J'ai hâte de me plonger dans un autre livre de Tatiana de Rosnay car je passe toujours un agréable moment. J'avais adoré La Mémoire des murs, Moka et Le Voisin que je vous conseille également. Bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de votre avis.

(376 pages - Editions Héloïse d'Ormesson (Littérature Etrangère) - 2 avril 2009)
Sortie poche : 7 avril 2010

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2010-03-28T20:32:00+02:00

Un dimanche en photo...

Publié par MyaRosa

Liyah a eu la très bonne idée de lancer il y a déjà quelques semaines,
"un dimanche en photo".

Le principe ?
Faire partager aux autres bloggueurs l'une de vos photos chaque dimanche.

Je trouve l'idée vraiment sympa et je vous invite à vous joindre à nous si l'idée vous tente. Pour plus d'infos, cliquez ici.
Liyah a fait de merveilleux voyages, ce n'est malheureusement pas mon cas, j'ai très peu voyagé mais j'espère que vous apprécierez tout de même mes photos. Pour commencer, j'ai choisi une photo toute simple mais qui me fait penser à un évènement que j'attendais avec grande impatience : le printemps.

Bon dimanche à tous !


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Les photos de : Liyah , Evertkhorus

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2010-03-26T23:30:00+01:00

Une Enfance australienne - Sonya Hartnett

Publié par MyaRosa

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Quatrième de couverture :


Adrian a 9 ans. Il vit dans une petite ville australienne, il adore dessiner, il aime les glaces, rêve d'avoir un chien. Il a souvent peur aussi. Peur des sables mouvants, des monstres marins et de la combustion spontanée. Ses parents ont disparu. Il est élevé par un oncle presque mutique et une grand-mère autoritaire. À l'école, son meilleur ami s'appelle Clinton, même si celui-ci l'abandonne très vite pour l'"intello" de la classe. Il y a aussi ces trois enfants, Zoe, Christopher et Veronica, qui, par une belle journée d'automne, sont partis se promener, et ne sont jamais revenus... Alors Adrian se demande quel est cet homme qui vient de s'installer en face de chez lui. Et pourquoi les volets restent clos. Dans cette bourgade étouffante où rien ni personne n'est innocent, dans cette famille repliée sur elle-même et un rien bizarre, Une enfance australienne raconte l'histoire d'un jeune garçon solitaire mais très curieux. Peut-être un peu trop...

Tout l'univers étrange et poétique de celle que le magazine Elle avait comparé à Fauklner mâtiné de Stephen King. Un livre à déconseiller aux âmes sensibles.


Mon avis :

 Après ma lecture de Finnigan et moi dont je vous parlais il y a quelques temps, j'avais très envie de lire Une Enfance australienne, le deuxième roman de Sonya Hartnett publié en France. Sophie a eu la gentillesse de me le prêter et je l'en remercie infiniment car c'est un véritable coup de coeur. Bien que les deux romans soient totalement différents, j'ai retrouvé ce qui m'avait charmé. L'écriture est sublime, on plonge dans un univers sombre et mélancolique, l'ambiance est étrange et une menace plane tout au long du roman, sans que l'on puisse l'identifier. On doute de tout et de tout le monde et on se demande où l'auteur veut nous emmener.

 Une Enfance australienne est l'histoire d'un petit garçon qui a l'impression de ne pas avoir sa place. Personne ne semble vouloir de lui, ses parents l'ont confié à sa grand-mère, et bien que celle-ci l'aime, elle voudrait profiter de sa retraite et la charge de cet enfant lui pèse. Adrian le sait et il a peur. En fait, il a peur de tout : de la nuit, des monstres marins, de la combustion spontanée, des sables mouvants, et par dessus tout, il a peur d'être abandonné et peur de finir dans ce foyer près de son école où on y place des enfants "dingos" comme la jument, cette fille de sa classe qui se prend pour un cheval. Il n'a qu'un ami, et même celui-ci le délaisse. Adrian se sent terriblement seul et a l'impression d'être nul. Il voudrait faire quelque chose d'extraordinaire pour changer le regard que les autres lui portent. Et s'il retrouvait les enfants disparus dont tout le monde parle ? D'ailleurs, qui sont ces enfants qui viennent d'emménager en face de chez sa grand-mère ?

 J'ai été bouleversée par l'histoire de ce petit garçon qui a l'impression que personne ne veut de lui. Il a entendu des conversations qu'il n'aurait pas dû entendre, et il sait qu'un jour ou l'autre, on le renverra ailleurs. Il se sent rejeté et est effrayé par tout ce qui l'entoure, pauvre petit bout de 9 ans... C'est une histoire terriblement étrange, triste et sombre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. J'ai été bouleversée du début à la fin, et encore une fois, transportée par les mots de Sonya Hartnett. Ce livre est quand même moins particulier que Finnigan et moi, mais pas moins sombre. Je ne m'attendais pas à une telle fin, certaines questions restent sans réponse, mais c'est cohérent avec le reste du roman. En résumé : un livre bouleversant, à lire absolument !

 J'ai encore une fois été surprise et séduite par la beauté des mots de Sonya Hartnett. J'ai fait quelques recherches et je suis vraiment étonnée. Elle a écrit de nombreux livres récompensés, pour la plupart, et pourtant seuls deux romans ont été traduits en français. (Pour info : Une Enfance australienne a été écrit avant Finnigan et moi). J'espère que ces deux livres auront du succès, ils le méritent, et que d'autres seront bientôt traduits en français car il me tarde de retrouver cet univers si particulier. Encore une fois, un grand merci à Sophie.


***

" Adrian est un enfant pour qui la vie peut s'effondrer à la moindre occasion. Une seule petite difficulté suffit à le briser. Devant la fenêtre, il se laisse envelopper par l'inquiétude; la marée des soucis lui soulève le coeur. Ses yeux gris s'humectent. Ses angoisses semblent vouloir s'infiltrer. Il n'a que neuf ans, mais le monde tente déjà de le submeger. Il ne sait pas comment il survivra quand il sera grand, quand ses angoisses auront crû avec les années, quand elles auront fleuri, quand elles se seront multipliées. "

" Il détourne le regard. Elle le fixe une minute. Pense que c'est étrange, étrange que l'amour soit si proche de la haine. Que ces deux sentiments soient capables de coexister. Que leur mélange donne parfois naissance à un sentiment nouveau, plus doux."

"Adrian adore la maison de Clinton. Elle est belle comme un sapin de Noël. Il y fait chaud, et la télévision braille en permanence. La mère de Clinton est une matrone qui crie sans cesse, parfois sur ses enfants ou sur son époux, mais sur tout et tout le monde, car c'est le monde entier qui l'irrite. Le plus simple, pour avoir la paix, c'est de toujours faire ce qu'elle dit, ni plus ni moins. C'est pourquoi son mari ne prend jamais la moindre initiative. Il n'agit qu'après avoir obtenu l'aval de son épouse. Il a le droit d'habiter ici à condition de ne pas déranger. Il n'est qu'une araignée microscopique qui partage sa toile avec une énorme mygale."

"Personnellement, Mme Tull trouve que Beattie a un visage aussi avenant qu'un coup de tonnerre. Beattie, elle aussi, a une haute opinion de la dame, incluant un pronostic vital réservé à court terme puisque, à l'en croire, avant d'avoir fêté ses quarante ans, la pauvre succomberait à une crise cardique - elle l'aura cherché. Les deux dames sont d'une exquise politesse lorsqu'elles se rencontrent."

"Adrian suit le sentier. Les arbres défilent. Le ciel est un bloc de nacre, une pierre tombale, une coquille qui enveloppe le parc. Un toit fragile au-dessus du monde."

***

(Of a boy - 198 pages - Le Serpent à plumes - 11 février 2010 - 18,50€)


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Mon avis sur Finnigan et moi du même auteur.


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2010-03-24T18:56:00+01:00

Liberté, égalité, chocolat - Alex Shearer

Publié par MyaRosa
Et vous,
vous accepteriez de vivre
dans un monde sans
chocolat ?




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Résumé :


La consommation de chocolat est déclarée illégale ce jour, à partir de 17h.

Tel est l'incroyable avis placardé sur les murs de la ville ! Le Parti Qui Vous Veut du Bien, qui a gagné les élections, impose aux citoyens sa conception d'une alimentation saine et équilibrée. Les détenteurs de sucreries, traqués par la Patrouille Anti Chocolat, sont expédiés en centre de rééducation. Avec la complicité d'une commerçante et d'un libraire, Arthur et Sébastien entrent en résistance et deviennent dealers de chocolat ! Combien de temps échapperont-ils à la redoutable P.A.C ?



Mon avis :


 J'ai découvert ce roman-jeunesse sur le blog d'Amandine, et je suis étonnée de ne pas en avoir entendu parler avant, car c'est vraiment un très bon livre. Le résumé est alléchant et prometteur, comment résister à un livre qui parle de chocolat, et pire encore, comment accepter qu'on nous prive de chocolat ? C'est pourtant ce qui arrive à nos deux héros, Arthur et Sébastien...

 Le Parti qui vous veut du bien vient de gagner les élections, et plein de bonnes intentions, décide d'interdire la consommation de chocolat et de toutes les autres sucreries (bonbons, chewing-gum, sodas, gâteaux, etc...) pour lutter contre l'obésité et les caries. Si certains se résignent à cette nouvelle loi, d'autres trouvent cela injuste et ne veulent pas s'y soumettre. D'autant plus que les méthodes utilisées par le parti sont assez radicales. Après avoir détruit tout le chocolat et toutes les sucreries, des patrouilleurs inspectent les maisons, et les cartables des enfants armés de détecteurs de chocolat. Certains sont envoyés dans des centres de rééducation et on dit même qu'on leur fait subir un lavage de cerveau... Arthur et Sébastien en ont assez et décident, avec l'aide d'une commerçante, de fabriquer leur propre chocolat pour le vendre au marché noir...

 Tout au long de ma lecture, j'étais partagée entre l'envie de me priver de chocolat pour me mettre dans l'ambiance, ou au contraire d'en manger encore et encore car difficile de résister au mot chocolat écrit à toutes les pages. Rien que de penser à ces pauvres enfants privés de chocolats, j'avais envie de me faire des réserves. Plus sérieusement, ce livre est très bien écrit, souvent drôle, et permet d'aborder de façon amusante des thèmes plus sérieux comme les précédentes guerres, le totalitarisme, la citoyenneté, l'importance du droit de vote, la liberté, l'abus de pouvoir,... C'est vraiment un très bon roman-jeunesse et je ne comprend pas pourquoi on n'en parle pas davantage.

 Les personnages sont tous très attachants (enfin... presque) : les deux garçons sont adorables, courageux, mais ne sont pas parfaits et c'est ce qui les rend crédibles. Le libraire et la commerçante qui les aident sont aussi très sympathiques. Tout n'est bien sûr pas tout beau, tout rose, il y a également des personnages détestables, la milice et les pionniers, sortes de scouts qui n'hésitent pas à dénoncer leurs camarades. C'est un livre qui plaira aux petits comme aux grands et j'espère qu'il fera un jour parti des classiques de la littérature de jeunesse. A lire!

 Un petit mot en plus : Merci à Amandine pour cette jolie découverte. Si vous ne connaissez pas encore son blog, sachez que vous passez à côté de quelque chose car cette demoiselle nous fait partager ses lectures ET ses recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres...


***

" Nous étions les soldats de la guerre du chocolat. Nous avons combattu pour que les enfants soient libres. Pensez à nous ! Et si un jour le chocolat revient, croquez-en un morceau en notre mémoire. [...] - Tu sais, lança Arthur, un jour, un gosse viendra peut-être ici dans le futur. Il verra ce que nous avons écrit et il demandera : "Le chocolat ? C'est quoi ?" La pire horreur imaginable serait qu'on en vienne à oublier le chocolat."

" [...] ils me prennent pour une vieille maboule. C'est le privilège de l'âge. Passé soixante ans, on peut être un génie du crime, personne ne vous soupçonne. Les gens ont des idées toutes faites."

" On dit que la vengeance est douce. C'est faux. Elle est comme l'acide. Elle ronge tout ce qu'elle touche. Elle brûle ton âme. Souviens-toi de ça."

" Le Parti Qui Vous Veut du Bien sait ce qui vous convient, il ne se soucie que de votre intérêt. En conséquence, toute décision vous concernant lui appartient, dans tous les aspects de votre vie."


***

(362 pages - Bayard jeunesse - collection Millézime - 10 juillet 2008 - 12,90€)


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2010-03-24T16:10:00+01:00

Sweety sorcellery, tome 1 : Le Coeur d'Aï-Lynn

Publié par MyaRosa
Sweety Sorcellery, tome 1 : Le Coeur d'Aï-Lynn
de Audrey Alwett, Ood Serriere, Kmixe, Kappou, Silvestro Nicolaci.



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Résumé :

Les Kristabulles, ces histoires enchantées, font fureur dans le monde sorcier. Aï-Lynn s'est juré de faire un jour partie de leurs créateurs. Mais les places sont chères, et risquées... Devenir apprentie sorcière n'est pas donné à tous ! D'autant que pour chaque histoire créée, il faut sacrifier un morceau de son coeur. Le genre d'exercice qui peut rapidement devenir mortel... Entre sortilèges sucrés et fables empoisonnées, bienvenue en pays de Sweety Sorcellery !

Mon avis :

 Pour mon centième article (eh oui, déjà...), je vais vous parler d'une BD découverte sur le blog de Livresque. Elle en a parlé il y a quelques temps, et je voulais absolument la lire. Je ne lis pas beaucoup de BD, mais celle-ci avait vraiment tout pour me plaire car j'adore les histoires de magie, de sorcières, et je trouve la couverture sublime. Inutile de vous décrire ma joie lorsque je l'ai aperçu tout en haut d'une étagère à la médiathèque. Je m'excuse d'ailleurs pour mon cri de joie qui a fait sursauter tout le monde! Bon alors, bien ou pas bien ? J'ai adoré! Les dessins sont superbes et l'histoire est vraiment sympa.

 Aï-Lynn rêve de devenir auteure à succès, mais dans son monde, les histoires ne sont pas écrites sur des livres, mais dans des kristabulles et de manière très différente. Les auteurs donnent un peu de leur personne à chaque histoire inventée puisqu'ils réalisent une potion et y ajoutent un morceau de leur coeur. Aï-Lynn prend de gros risques pour réaliser sa kristabulle et espère ainsi impressionner son auteure fétiche...

 J'ai vraiment adoré les dessins, et l'univers de Sweety Sorcellery est fascinant. On y croise toutes sortes de créatures magiques : dragons, fées, diablotins,... Je trouve Aï-Lynn vraiment superbe, et ses tenues... waouh! Le principe des kristabulles est original et bien trouvé, c'est une jolie façon de parler des livres et du travail d'écriture.

 En conclusion, c'est un premier tome très prometteur et je suis impatience de découvrir la suite.

(47 pages - Soleil productions - Blackberry - 26 août 2009 - 12,90€)

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2010-03-23T19:38:00+01:00

Le Libraire - Régis de Sá Moreira

Publié par MyaRosa

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Résumé :


- Vous l'avez lu ?
- Oui, dit le libraire.
- Moi aussi, répondit le jeune homme.
Le libraire lui sourit. Le jeune homme prit confiance :
- Mais je l'ai offert à quelqu'un… à qui je n'aurais pas dû l'offrir.
- C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire.
- Oui, dit le jeune homme.
- Ne désespérez pas, dit encore le libraire. Certains livres sont à retardement…

***

"Un coup de coeur, pur concentré de poésie et de tendresse, façon Amélie Poulain.
Erwan Desplanques, Télérama

"Ne pas lire trop vite, pour faire durer le plaisir."
Bernard Plessy, Le Bulletin des Lettres


Mon avis :

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 Ce petit livre dormait dans ma PAL depuis quelques mois, et je ne regrette qu'une chose : ne pas l'avoir lu plus tôt. Je ne sais pas vous, mais moi j'adore les livres qui parlent de livres. Ca me plait de pouvoir comparer les habitudes d'autres amoureux des livres, voire de m'idenfier à eux. Ce petit livre est complètement déjanté et vraiment unique en son genre. Les dialogues sont souvent drôles et ce libraire est vraiment hallucinant. Sa librairie est ouverte 24h/24, 7j/7, il vit dedans, et sa vie est rythmée par le passage des clients : il se lève quand le premier arrive dans sa boutique et il ne se nourrit que de livres et de tisanes. Il ne met sur ses étagères que les livres qu'il a lu et qui lui conviennent et congédie les clients qui voudraient acheter des "livres de merde". Plus qu'un métier, les livres sont toute sa vie. Dans cette histoire, le réel et l'imaginaire se partagent la vedette, ainsi la mort, Dieu, le Dalaï-Lama, et la tristesse sont des personnages à part entière qui font de temps en temps irruption dans la librairie.

 L'écriture est particulière, étrange et en parfait accord avec le récit. Les dialogues sont percutants et certains m'ont fait rire à n'en plus pouvoir m'arrêter et pourtant je me disais "Mais c'est pas si drôle que ça ! " Cet étrange libraire est sympathique et terriblement attachant. Il n'aime pas les couples et va jusqu'à ce cacher sous son bureau pour ne pas voir certains clients. Bon, il faut le reconnaître, c'est un livre assez particulier qui ne plaira pas à tout le monde (décidemment, en ce moment je les collectionne), mais c'est ce qui fait son charme, et je ne vois pas comment un amoureux des livres et des mots pourrait ne pas y être sensible. C'est un livre plein d'humour, mais aussi plein de poésie, d'amour et de beauté.

 J'avais apprécié Zéro tués du même auteur, mais celui-ci est, de mon point de vue, encore meilleur. Peut-être parce qu'il parle des livres, peut-être parce que je me suis davantage identifiée à ce personnage, je n'en sais rien, ce que je sais c'est que j'ai vraiment adoré ce petit livre drôle et original. C'est un livre très court, à lire d'une traite, qui donne envie de lire, encore et encore et d'aller flaner dans des petites ruelles à la recherche d'une librairie isolée et intime où les livres sont bien plus encore pour son propriétaire qu'un gagne-pain.

Le petit + dont j'avais oublié de parler : j'adore la couverture ! On ne voit pas bien sur l'image, mais sur les petits papiers des sachets de tisane ou de thé, ce sont en fait des résumés de livres très célèbres : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee, La Fille du capitaine de Pouchkine, ... C'est en parfaite adéquation avec l'histoire et je trouve l'idée vraiment sympa. Moi aussi je veux une infusion aux livres! Je termine ce billet par de petits extraits qui je l'espère, vous donneront envie de découvrir ce livre si vous n'êtes pas encore convaincus, et aussi par une petite phrase que vous ne comprendrez qu'après l'avoir lu : " Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs."

***

" Le libraire aimait l'idée de clients se retrouvant seuls devant un océan, une marée plus exactement, de livres, sans personne pour les observer. Il aimait l'idée que les livres existent sans lui. Il se demandait s'il n'aimait pas aussi l'idée de ne pas exister. "

" Le libraire refusait de vendre de la merde. "Mais qui était-il pour décider ainsi de la merde ," lui faisait-on parfois, et pas toujours si poliment, comprendre. Eh bien, il était le libraire. Et ça lui semblait suffisant. Les gens n'avaient qu'à se rendre dans l'une ou l'autre des nombreuses librairies de la ville, ou bien aller s'ouvrir leurs propres librairies, se vendre et s'acheter leurs merdes, le libraire ne voyait pas pourquoi se serait à lui de le faire. Lui refusait la merde."

" L' idée d'un client à la recherche désespérée d'un livre se retrouvant devant une porte fermée l'angoissait. [...] Au début, le libraire fermait la librairie le soir et se cachait à l'intérieur en attendant le client à la recherche désespérée d'un livre. Il s'imaginait lui faire la surprise et rouvrir tout d'un coup sa librairie pour lui. Mais le client n'étant jamais apparu, le libraire, las de l'attendre, avait sorti ses pinceaux et ouvert pour toujours sa librairie."

" En bon gardien, le libraire suivait la vie de ses livres, saluait ceux qui partaient et accueillait les nouveaux venus. Il veillait sur leur sommeil, sur leur propreté et vers midi, le libraire allait jusqu'à nourrir ses livres, c'est-à-dire qu'il en prenait quelques-uns au hasard et en lisait des passages aux autres, à voix haute, en marchant dans les allées."

" Lorsqu'un client nocturne se présentait, le libraire l'accompagnait parmi les étagères en tenant la lampe à pétrole à bout de bras, tantôt à la hauteur de son visage, tantôt à la hauteur du visage du client. "

" Lorsque, au milieu de la journée, il n'avait plus la force de lire, le libraire, les yeux grands ouverts, rêvait. Et lorsqu'il rêvait, il rêvait qu'il lisait."

" [...] le libraire remarqua d'un seul coup d'oeil que quelques livres avaient été volés. "Enfin des gens qui ne volent pas de la merde", se dit-il rapidement."

" - Bonjour, je cherche Madame Bovary, dit un client à l'air intelligent.
  - Madame Bovary, c'est moi, répondit le libraire. "

" A la tombée de la nuit, la porte de la librairie restait grande ouverte et le libraire, assis sur le pas, lisait à voix haute et au clair de lune. Le bar-tabac était déjà fermé, la rue était calme. Seuls les jambes, les avant-bras, et le livre que lisait le libraire dépassaient de la librairie. De temps en temps, un chat venait s'y frotter ou grimpait sur l'épaule du libraire pour se glisser à l'intérieur. Le libraire le laissait faire. Le chat se lassait vite de la compagnie des livres et de l'odeur des tisanes. Il sautait parfois sur la tête du libraire pour retrouver l'air libre."

***

 

(190 pages - Le Livre de Poche - 13 septembre 2006 - 5,50€)

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2010-03-22T17:51:00+01:00

Délicieuses pourritures - Joyce Carol Oates

Publié par MyaRosa

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Quatrième de couverture :

« Des larmes me piquaient les yeux. Pas les larmes provoquées par le coup de téléphone de ma mère, la veille, mais les larmes de bonheur de mon rêve. Car la voix de mon professeur Andre Harrow était la voix même de mon rêve, sans aucun doute possible. Tu seras aimée, Gillian. Je prendrai soin de toi. »

Un campus féminin, dans la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Gillian Bauer, vingt ans, brillante étudiante de troisième année, tombe amoureuse de son charismatique professeur de littérature, Andre Harrow. Celui-ci a décidé de faire écrire et partager en classe à ses élèves leur journal intime. Et gloire à celle qui offrira son intimité en pâture ! Anorexie, pyromanie, comportements suicidaires... un drame se noue. En son centre, l'épouse du professeur, énigmatique sculptrice qui collectionne la laideur.

Un récit haletant, un roman dense et pervers par l'un des plus grands auteurs américains de ce siècle.



Mon avis :


 L'histoire se déroule sur un campus américain dans les années 1970. On s'immisce dans le quotidien de Gillian, jeune et brillante étudiante qui, comme toutes ses camarades, est follement amoureuse de son professeur de littérature. Celui-ci est assez charismatique et particulier. Il leur demande de tenir un journal intime, d'y détailler sans retenue les détails les plus intimes de leur vie, leurs fantasmes, leurs traumatismes, et leur fait lire à voix haute. Celle qui va le plus loin est chaudement complimentée et une sorte de compétition naît entre les étudiantes. Les masques tombent, certaines avouent avoir été victimes d'abus sexuels, d'autres parlent sans pudeur de leur anorexie, de leurs tendances suicidaires,... Gillian, jeune et pûre est fascinée par l'audace de ce professeur et ferait tout pour attirer son attention. Elle pense à lui, nuit et jour, allant même jusqu'à espionner sa femme, Dorcas, une énigmatique sculptrice dont les oeuvres font scandale. Pendant ce temps, les incendies se succèdent sur le campus, créant une vague de panique parmi les étudiantes et certaines d'entre-elles disparaissent...

 
Nous avions choisi ce titre de Oates pour notre lecture commune mensuelle sur Passion-Livres, et bien qu'ayant voté pour ce titre, j'appréhendais beaucoup cette lecture car j'avais lu de nombreuses critiques négatives. Je découvre l'auteur, et il est vrai que le style de Joyce Carol Oates est très particulier. Je ne sais pas si tous ses livres sont dans le même genre, mais celui-ci est assez pervers, choquant, déroutant et je comprend qu'on puisse ne pas du tout aimer. Je ne suis pas habituée à ce genre de livres et pourtant j'ai adoré. J'ai été fascinée du début à la fin, pas tant par l'histoire en elle-même, que par l'écriture si particulière de Oates qui m'a séduite. Je me suis surprise à relire plusieurs fois certaines phrases que je trouvais vraiment bien écrites, j'ai d'ailleurs pas mal de passages à citer, mais vous verrez ça à la fin de mon billet... C'est une oeuvre singulière, choquante, certains vont l'adorer, d'autres la détester, mais ce qui est sûr c'est qu'elle ne laissera personne indifférent. Il est difficile d'avoir un avis neutre sur ce livre tant il est particulier et, à en croire les critiques lues ici et là, je pense que c'est le cas de la majorité des livres de Joyce Carol Oates. Je comprends mieux pourquoi elle fait partie des auteurs incontournables car ce livre ne ressemble en rien à ceux que j'ai déjà lus et vaut la peine qu'on s'y attarde. C'est donc pour moi une agréable surprise, une très belle découverte et je compte bien me pencher sur les autres livres de Mme Oates. Le prochain sur ma liste sera certainement Viol, une histoire d'amour car il est déjà dans ma PAL. Si vous l'avez lu, j'aimerais beaucoup savoir ce que vous en avez pensé.

***

" Vandaliser une oeuvre d'art est une autre forme d'art. J'adore les insultes, elles sont toujours sincères. "

" Parfois on tombe amoureux sans le savoir. Sans s'en rendre compte. Et c'est trop tard, on ne peut pas revenir en arrière. "

" Parfois mes yeux se remplissaient brusquement de larmes. Je suis si heureuse que mon coeur pourrait éclater. "

" [...] la jalousie me perçait le coeur lorsque je voyais Marisa, cheveux soyeux tombant sur le visage, accomplir ce rituel érotique consistant à approcher sa cigarette, serrées entre ses lèvres maquillées, de l'allumette enflammée de M. Harrow, oser mettre ses petites mains en coupe autour de la sienne, puis inhaler avec volupté. "Merci Andre !" J'enviais les fumeurs mais ne pouvais les imiter, la fumée me piquait les yeux et me faisait tousser. J'étais une enfant jouant avec des jouets d'adultes. "

" Il récitait des poèmes de Blake, Shelley, Whitman, Yeats et Lawrence avec une telle ferveur que l'on comprenait que la poésie valait que l'on meure pour elle."

" La façon dont une obsession naît, s'enracine comme une mauvaise herbe virulente..."

" Ils m'aimaient, je crois. Si le désir est amour. Pas toujours mais quelquefois. Ce soir-là, sûrement."


***

(125 pages - J'ai Lu - Roman - 6 octobre 2005 - 3,70€)


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2010-03-21T10:45:00+01:00

Maintenant, c'est ma vie - Meg Rosoff

Publié par MyaRosa
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Quatrième de couverture :


" C'est une chose rare, si rare... un premier roman à la voix parfaitement maîtrisée et magique. Un sans-faute."
Mark Haddon, auteur du Bizarre incident du chien pendant la nuit

" Tout a changé l'été où je suis partie en Angleterre passer quelques temps chez mes cousins. Un peu à cause de la guerre, qui a chamboulé pas mal de choses, évidemment, sauf que de toute façon, avant la guerre, je ne me rappelle presque rien - pas de quoi écrire un livre, contrairement à ce qui va suivre. Non, si les choses ont changé c'est surtout à cause d'Edmond. Voilà ce qui s'est passé... "

Ce premier roman de Meg Rosoff a bouleversé l'Angleterre et s'impose partout dans le monde comme un texte majeur de la littérature jeunesse. Finaliste des plus grands prix littéraires internationaux, il a remporté le prix Luchs en Allemagne, le prix Michael L. Printz aux Etats-Unis et le prix du Guardian en Angleterre.


Résumé :


Daisy, jeune américaine de 14 ans, est envoyée en Angleterre pour passer quelques semaines chez des cousins qu'elle ne connaît pas. Cette famille excentrique vit à la campagne dans une ferme isolée. Les quatre enfants, trois garçons et une fille, lui plaisent immédiatement et elle succombe au charme d'Edmond, son cousin de 13 ans. Commence alors pour eux un été idyllique fait de baignades, de promenades et de nuits passées à la belle étoile, bref des vacances inoubliables. Mais tout bascule le jour où la guerre éclate en Europe et où l'Angleterre est envahie. Les enfants sont alors séparés et Daisy reste seule avec Piper, sa cousine de 9 ans. Un premier roman bouleversant au style désinvolte qui donne à la narration une force étonnante.

Mon avis :


  Ce livre me faisait de l'oeil depuis très, très longtemps et pourtant, j'ignorais complètement le sujet abordé. J'ai été d'abord, il faut l'avouer, attirée par la couverture. L'histoire au départ est assez étrange et l'écriture particulièrement drôle. Daisy, "chassée" de chez elle par sa belle-mère, l'affreuse Davina la Diabolique, débarque en Angleterre chez des cousins qu'elle ne connait pas. Une fois arrivée à destination, elle cherche des yeux sa tante Penn qu'elle n'a vu qu'en photo, mais ne voit personne d'autre qu'un gamin sans âge aux cheveux mal coupés, une clope au bec, avec un air de  "chiot perdu" qui l'entraine dans une jeep, et sans qu'elle comprenne ce qui lui arrive, se met à conduire et sort du parking en prenant un sens interdit. Pour Daisy, adolescente new-yorkaise, c'est sûr, les anglais sont dingues ! Elle n'est pas au bout de ses surprises, lorsqu'elle arrive dans une espèce de ferme en pleine cambrousse avec des animaux partout et aucun adulte.

 L'écriture de Meg Rosoff est vraiment agréable et on se laisse emporter sans difficultés dans cette histoire, au départ complètement loufoque, qui va devenir de plus en plus tragique. Ce livre est vraiment particulier, mais je l'ai adoré du début à la fin. Les personnages sont tous attachants et je me suis mise dès le départ dans la peau de Daisy, cette citadine qui se retrouve avec des inconnus en pleine cambrousse, et qui va vivre le meilleur et le pire été de sa vie...
C'est une histoire à la fois belle et horrible qui ne peut pas laisser indifférent. Daisy découvre l'amour, la campagne, la vie, mais aussi l'horreur, la douleur, la peur, le courage... On se laisse absorber dans un tourbillon de sentiments bons et mauvais, fascinants et terrifiants. Tout au long de ma lecture, je me demandais comment toute cette histoire allait se terminer. Bien ou mal, sincèrement je n'en avais aucune idée. C'est un livre bouleversant que je vous conseille fortement. Il ne plaira pas à tout le monde, c'est certain car il est vraiment particulier, mais ce serait vraiment dommage de passer à côté. Je suis vraiment contente de l'avoir lu et j'espère que les autres livres de Meg Rosoff me plairont tout autant.

Citations :

" ll serait beaucoup plus facile de raconter cette histoire si ça parlait d'amour chaste et idéal entre "deux enfants seuls contre le monde entier en temps de crise historique", mais soyons francs : ça serait bidon. "

" Ca commençait à ressembler à du Walt Disney sous ecsta avec tous ces écureuils, ces hérissons et ces biches qui se baladaient partout au milieu des canards, des chiens, des poules, des chèvres et des moutons [...] "

" J'avais les boules contre toutes les séries d'espionnage où on voit des types avec un bandeau sur les yeux se faire jeter à l'arrière d'une bagnole et réussir quand même à retrouver leur chemin à cause d'un gloussement de poule par-ci ou de deux bosses sur la route par-là, quand ce n'est pas un chien qui aboie en clef de sol, car je suis bien placée pour vous dire maintenant que ce sont des conneries, surprise, surprise. "

" Dans toutes les guerres il y a un tournant, un point de non-retour, et pour les gens c'est pareil."


(238 pages - Albin Michel - Collection Wiz - 1er mars 2006 - 12€ -
également disponible en poche)

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2010-03-20T20:29:00+01:00

Un peu de moi...

Publié par MyaRosa
Amandine et Pauline m'ont taguées pour que je vous parle un peu de moi... Hum... par où commencer ?

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1/ J'adore les boissons chaudes : thé vert, thé noir aromatisé, café, chocolat chaud, cappuccino, tisanes, etc... J'en bois toute la journée.

2/ Pendant mon adolescence, j'ai été une fan inconditionnelle de Buffy contre les vampires. Je regardais les épisodes en boucle, j'achetais tous les produits dérivés que je trouvais et ma chambre était tapissée de posters. Il y en avait absolument partout, on ne distinguait plus ni la couleur de mon papier peint ni celle de la porte, il y en avait aussi sur mon bureau, mon armoire, sous mes étagères, au plafond, sur mon radiateur. J'ai même essayé d'en mettre sur les fenêtres mais là mes parents n'ont pas été d'accord!

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3/ Quand j'étais plus jeune, je voulais devenir chanteuse, écrivain, institutrice, journaliste ou profiler.

4/ J'ai la chance d'avoir une très grande famille, ma grand-mère maternelle, qui est comme ma deuxième maman, a eu 13 enfants! J'en suis très fière et je sais que j'ai eu énormément de chance de grandir entourée de cette joyeuse petite tribu qui m'apporte beaucoup.

5/ J'aimerais beaucoup apprendre le breton.

6/ J'ai toujours aimé les classes un peu particulières... Au collège, j'étais en "classe théâtre". A partir d'un thème défini et d'un ou plusieurs romans, nous écrivions nous mêmes notre pièce, nous répétions plusieurs fois par semaine et nous organisions plusieurs représentations à la fin de l'année dans une vraie salle de spectacle. C'était un petit défi que je m'étais lancée pour vaincre ma timidité, et j'en garde de très bons souvenirs. Au lycée, j'étais en L-Arts et là encore, ce fût une merveilleuse expérience. Beaucoup de temps libre, des projets à réaliser , des défis personnels, des sorties,... Moi qui m'étais inscrite dans cette section pour éviter le latin, ça m'a fait beaucoup de bien de pouvoir m'exprimer, de pouvoir extérioriser les événements difficiles que j'ai vécu à cette période, et puis j'ai découvert l'art, les travaux manuels, et j'ai même appris à développer des photos !

7/
Je rêve de voyager, de faire le tour du monde. Il y a tellement de pays que j'aimerais découvrir : l'Inde, les Etats-Unis, Le Mexique, l'Australie, l'Irlande,la Grèce, la Croatie, l'Ecosse, l'Angleterre, les pays nordiques, la Russie, la Chine,l'Egypte,...

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Maintenant, c'est au tour de : Mystix, Pisinat, Melcouettes, Liyah, Lily, Heclea, Evilysangel. Allez, à vos claviers !

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2010-03-18T16:45:00+01:00

Sans un mot - Harlan Coben

Publié par MyaRosa
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Résumé :

Jusqu'à quel point connaît-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur. Malgré leurs réticences, Mike et Tia se décident à installer un logiciel de contrôle. Un jour, un e-mail inquiétant. Et Adam disparaît. Sans un mot... C'est alors que tout bascule. Sur un rythme d'enfer, Harlan Coben nous entraîne dans un thriller plus électrisant que jamais. Pièges du web, délinquance virtuelle, tueur psychopathe, le maître de nos nuits blanches se joue de nos angoisses avec une délectation machiavélique.

Mon avis :

 C'est le deuxième livre d'Harlan Coben que je lis après Ne le dis à personne que j'avais beaucoup aimé. Celui-ci je l'avais repéré dès sa sortie en broché. Je me suis donc jetée dessus dès que je l'ai vu en poche. Le résumé me tentait beaucoup, et encore une fois je n'ai pas été déçue. C'est un thriller plein de rebondissements où sont abordés des thèmes qui nous concernent tous : l'adolescence, les nouvelles technologies, la drogue, la discrimination,... J'ai retrouvé des thèmes apparemment chers à Harlan Coben puisqu'ils étaient déjà présents dans Ne le dis en personne, mais ça ne m'a pas dérangé. Au contraire, c'est très ancré dans la réalité, très actuel et j'apprécie de retrouver des choses qui me parlent dans un livre. Quand il parle d'acteurs, de chansons, de Facebook, de Myspace, je n'ai aucune difficulté à m'imaginer tout ça et ça rend le récit encore plus inquiétant. On se met dans la peau des personnages, je m'imaginais à la place des parents d'Adam et à sa place à lui aussi. J'ai repensé à mon adolescence, aux conflits, aux difficultés que l'on rencontre, ados et parents, pour communiquer et ça m'a fait beaucoup réfléchir. Je n'envie pas les parents d'aujourd'hui, qui se demandent ce que leurs enfants fabriquent sur leur ordinateur, mais je me dis en même temps qu'un jour ce sera mon tour et ça m'angoisse déjà.L'écriture est fluide, agréable, on ne s'ennuie pas une seconde et les personnages sont bien décrits, crédibles, et attachants. Il se passe beaucoup de choses dans ce livre, on a parfois tendance à se dire que ça fait beaucoup, que c'est un peu gros, mais en même temps c'est tellement ancré dans la réalité que c'est crédible, ça pourrait arriver... à nous, à nos proches, à nos voisins, c'est vraiment effrayant !

C'est un très bon thriller que je vous conseille fortement !

***

" [...] on refuse d'admettre à quel point l'équilibre de notre vie ne tient qu'à un fil, sinon on deviendrait fou. Ceux qui ont tout le temps peur, qui ont besoin de médicaments pour fonctionner, c'est qu'ils ont pris conscience de la réalité, de la ténuité du fil en question. Ce n'est pas qu'ils n'acceptent pas la vérité... Ils n'arrivent pas à l'occulter."

" Bien sûr, globalement, il était plus sain d'être entouré de gens dont on se préoccupe plus que de soi-même. Mais, d'un autre côté, il y avait la crainte insupportable de les perdre. On dit que vos possessions vous possèdent. C'est faux : ce sont les êtres aimés qui vous possèdent. Quand on aime, on est otage pour la vie."

" Sais-tu combien de temps il a duré, le règne des dinosaures, par rapport au nôtre ? Deux fois plus longtemps ? Cinq fois ? Dix fois ? [...] Quarante-quatre mille fois. C'est plus de cent vingt ans pour chaque jour qui passe. [...] Crois-tu qu'on va survivre quarante-quatre mille fois plus longtemps que ce qu'on a déjà vécu ? [...] Nous ne sommes rien. L'homme n'est rien. Et pourtant, nous nous croyons exceptionnels. Nous nous croyons importants, les chouchous de Dieu. Quelle rigolade ! "

" Chaque décision est lourde de conséquences. [...] Nous jouons à Dieu tous les jours. Une femme qui s'achète une paire de chaussures neuves aurait pu dépenser cet argent pour nourrir quelqu'un qui meurt de faim. Quelque part, ces chaussures comptent plus à ses yeux qu'une vie humaine. Tout le monde tue pour pouvoir mener une existence plus confortable. "


***

(471 pages - Pocket/Thriller - 4 mars 2010 - 7,80€)


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2010-03-13T15:51:00+01:00

La Vie en rose...

Publié par MyaRosa
J'ai été tagguée par ma copine Lily. Ma mission : Photographier chez moi au moins 7 objets de couleur rose. Quand on regarde mon blog, on se dit que ça va être facile, mais étrangement je n'en ai pas tant que ça. J'ai cherché un moment avant de trouver mais je me suis laissée prendre au jeu et au final il y en a plus de 7... Allez, je vous montre :

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Maintenant au tour de  : Liyah, Mariiine, Livresque, L'Or des chambres, Latite, Dunky, Evilysangel (si elles le souhaitent bien sûr).

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2010-03-13T11:34:00+01:00

L'Accro du shopping dit oui de Sophie Kinsella

Publié par MyaRosa
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Résumé :

Sa devise ? Je dépense donc je suis. Sa vision du devoir conjugal ? Choisir LA bague indémodable. C’est insensé et pourtant Becky Bloomwood va se marier ! Et inutile de dire que les préparatifs s’annoncent… catastrophiques : très vite, se pose la délicate question du lieu où célébrer l’union. Dans le jardinet ridiculement british de papa, avec tente bariolée et robe de mariée qui vous fait la silhouette « d’une saucisse dans un chausson de pâte feuilletée » ? Ou au mythique hôtel Plaza, sous l’égide de la belle-mère, authentique Cruella au total look fashion ?
Écartelée entre goût du luxe et respect des traditions, Becky la flambeuse va cette fois-ci devoir choisir. Pour le meilleur et pour le rire…

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Mon avis :


 C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Becky pour de nouvelles aventures. Grande nouvelle : elle va se marier ! Non, vous l'aviez deviné ? Et fidèle à elle-même, notre acheteuse compulsive nous entraîne une nouvelle fois dans ses magasins préférés, à la recherche de la robe parfaite. Mais pourquoi se contenter d'une robe alors qu'on peut en avoir plusieurs? Vous l'aurez compris, l'organisation du mariage risque de ne pas être simple. Sa détestable belle-mère lui offre un vrai mariage de princesse à l'hôtel Plaza, et sa mère a déjà tout prévu pour que le mariage se déroule en Angleterre, dans leur modeste jardin et veut que Becky porte sa robe. Quel dilemme...

 Becky qui comme toujours, ne sait pas dire non, s'enlise dans ses mensonges et ne sait plus comment s'en sortir. Elle se met toujours dans des situations abracadabrantes. Ca pourrait être lassant à la longue, mais j'ai passé un très bon moment en sa compagnie et ce troisième tome m'a fait beaucoup rire. Je vous avais dit dans mon billet sur L'Accro du shopping à Manhattan que je trouvais Luke assez peu présent et pas particulièrement attachant, mais je l'ai découvert un peu plus dans ce troisième tome et je l'ai trouvé plus humain, plus intéressant. Suze est toujours aussi sympa, aussi drôle, bien que plus sérieuse et j'ai été ravie de la retrouver, c'est un personnage que j'aime beaucoup. Je ne sais pas pourquoi, mais je me l'imagine toujours comme Lane dans Gilmore Girls. Pourtant, elles n'ont vraiment rien à voir, Suze est beaucoup plus âgée et blonde, mais non, impossible de m'enlever cette image de la tête. La belle-mère de Luke, présentée comme une sorte de Cruella sur la quatrième de couverture, est exactement comme ça, et même si elle m'agace, elle met pas mal de piquant dans ce troisième tome.

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 J'ai donc beaucoup aimé ce petit moment passé en compagnie de Becky qu'il me tarde de retrouver dans de nouvelles aventures. J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune avec Cacahuète, Hérisson et Joey7Lindley. Je suis affreusement en retard car j'avais perdu le livre et je n'ai pas trouvé beaucoup de temps pour lire cette semaine donc je m'en excuse. N'hésitez pas à aller lire leurs billets. Bonne lecture !


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2010-03-10T17:39:00+01:00

Le Café de l'Excelsior - Philippe Claudel

Publié par MyaRosa
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Synopsis :

Viens donc Jules, disait au bout d’un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée…Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu’il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d’un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

Mon avis :


  Je viens de dévorer cette nouvelle que j'ai trouvé vraiment très belle. J'ai découvert Philippe Claudel il y a un peu plus d'un an, avec Les Ames grises qui a été un véritable coup de coeur pour moi. Je trouve son écriture poétique et magnifique. Les phrases sont tellement bien trouvées, tellement belles que je m'arrête souvent en pleine lecture pour les relire. J'ai retrouvé la même chose dans cette nouvelle, bien que le sujet soit complètement différent. Ici il est question d'un petit garçon de huit ans, qui après la mort de ses parents part vivre chez son grand-père. Celui-ci tient un bistro, et le petit passe beaucoup de temps à observer ce qui s'y passe. Des années plus tard, il revient sur ses souvenirs d'enfance et ses trois années passées au café de l'Excelsior. C'est un récit touchant, plein d'émotion, de nostalgie, de joie, qui m'a vraiment bouleversé. C'est tellement bien décrit qu'on a l'impression de vivre les souvenirs du narrateur. J'ai passé un très bon moment et j'ai déjà très envie de me plonger dans un autre livre de Philippe Claudel. Je vous laisse avec quelques passages que j'ai aimé, ils seront bien plus éloquents que tout ce que je pourrais en dire, et j'espère qu'il vous donneront envie de découvrir cette petite merveille.

***

" Va donc petit, je te pardonne, mange la vie car c'est du sucre à ton âge ! "

" Mais quand l'autre était parti, il finissait par répondre à haute voix, parlant à je ne sais quel fantôme, que les robes de mariées sont encore plus belles quand les années déposent en leurs soieries la fatigue des jours, et qu'un rideau retient parfois, en plus de la crasse, un peu des peines du monde et tous les sourires d'une vie."

" Quand nous marchions dans la Grande Ville, Grand-père et moi, nous avions l'air de deux égarés, gauches de gestes et d'allure. Nous n'étions pas chez nous. Sa grosse main serrait tant la mienne, chétive, qu'au soir de ces promenades, il avait tant pressé mes doigts que je ne pouvais les décoller et qu'ils restaient blancs comme des haricots beurre. "Ne me quitte pas" me répérait-il sans cesse, et ses propos me paraissaient toujours porter bien au-delà des après-midi citadines pour s'appliquer à une vie que je pressentais riche en aspérités. "

" Nous terminions notre périple sous les arbres taillés qui bordaient la place de la République. Au centre de celle-ci, la statue verdâtre d'un homme en redingote accueillait les merdes de pigeons avec une sérénité de bronze. Grand-père m'expliqua un jour qu'il s'agissait de Monsieur Thiers, un des plus fameux bouchers du siècle précédent, et que sa statue n'était pas là pour honorer sa mémoire, mais pour que les oiseaux de leurs fientes vengent toutes les créatures qu'il avait jadis assassinées. "

" Je fus sage à m'en tuer de gentillesse, même avec les pires individus, ceux qui d'un petit mot méchant savent semer des cailloux dans nos coeurs [...] "

" Nous délaissent sans prévenir les plus beaux de nos jours, et les larmes viennent après, dans les après-midi rejouées de solitude et de remords, quand nous avons atteint l'âge du regret et celui des retours. Les visages et les gestes que nous traquons dans l'ombre des puits de nos mémoires, les rires, les bouquets, les caresses, les silences boudeurs, les taloches aimantes, l'amour et le don de ceux qui nous mènent au seuil de la vie creusent notre souffrance autant qu'ils nous apaisent."

***

(86 pages - Le Livre de Poche - 23 décembre 2006 - 4,50€)

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2010-03-07T15:09:00+01:00

Les Coeurs fêlés de Gayle Forman

Publié par MyaRosa

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Résumé :


N'avez-vous jamais fait ce rêve étrange et glaçant : celui où vous savez pertinemment que vous n'êtes pas folle mais où personne autour de vous ne semble du même avis ?

Pour Brit, du haut de ses seize ans, ce cauchemar devient réel quand son père la conduit de force à Red Rock, un centre de redressement qui prétend mater les enfants rebelles. Brit doit y suivre une thérapie pour guérir des maux qui n'existent que dans la tête de son père.
Dans cet enfer d'humiliations et de brimades, Brit se raccroche à des amies qui vont l'empêcher de sombrer dans la folie. Des amies qui vont l'aider à survivre. Ensemble elles vont se redresser. Ensemble elles vont résister.
Les Coeurs fêlés est un formidable roman d'amitié, cette amitié qui seule permet de tout supporter, de tout affronter et surtout de tenter l'impossible : devenir soi-même.

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Mon avis :


  J'ai découvert Gayle Forman à la sortie de Si je reste, que j'avais moyennement aimé, mais quand j'ai vu que les éditions Oh! publiaient l'un de ses livres écrit antérieurement, j'ai eu envie de renouveller l'expérience. Le résumé me tentait beaucoup et je n'ai pas été déçue. C'est un très beau roman sur l'adolescence et ses difficultés : les relations avec les parents, le manque de communication, l'incompréhension, les premiers émois, les questions sur la sexualité, l'amitié, la liberté, la vie et la mort. Les personnages de ce livre sont tous très attachants et l'écriture de Gayle Forman est fluide et agréable.

 J'ai été touchée par l'histoire de Brit, cette adolescente qui vit difficilement l'absence de sa mère, le remariage de son père et qui se retrouve du jour au lendemain dans un centre de redressement sans comprendre pourquoi
. Red Rock est un endroit affreux, où loin d'aider et d'essayer de comprendre le mal qui ronge les adolescents, on les humilie, on les maltraite, on les fait souffrir, soit disant pour leur bien. Je sais bien que c'est une oeuvre de fiction, mais ça m'a quand même révolté d'être confrontée à la souffrance de ces adolescentes qu'on insulte et qu'on enfonce. Les règles de cet établissement sont très strictes et souvent injustes. Brit ne sait même pas pourquoi elle est là. D'accord elle a des mèches rouges, des notes loin d'être excellentes et elle joue dans un groupe de rock, mais elle ne boit pas, ne fume pas et n'a jamais rien fait de grave. Alors pourquoi est-elle là? Est-ce un moyen pour sa belle-mère de se débarasser d'elle? Pour survivre à Red Rock, il faut être rusé, et surtout il faut être plusieurs, alors Brit s'attache à quelques filles dans le même cas qu'elle et malgré les tentatives du personnel pour les séparer, elles vont s'aider et essayer de sortir de ce cauchemar ensemble.

 J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. C'est une belle histoire d'amitié, de courage, un livre touchant qui dénonce aussi les pratiques scandaleuses de certains centres de redressement et qui aborde les difficultés de la vie, en particulier à l'adolescence, à travers des thèmes tels que l'obésité, la sexualité, le deuil, l'homosexualité, l'amour. Un livre que je conseille à tous les adolescents, et même aux plus grands. Une jolie découverte que je dois au forum Partage Lecture et aux éditions Oh! que je remercie.



(272 pages - Oh! éditions - 15 mars 2010 - 16,90€)

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