Les Filles au chocolat, tome 3 : Coeur mandarine
(The Chocolate box girls : Summer's dream)
de Cathy Cassidy
Catégorie(s) : Roman jeunesse - Girly
Edition / Collection : Nathan
Date de parution : 5 juillet 2012
Nombre de pages : 281
Prix : 14,50€
Les tomes précédents :
L'histoire : Summer, 13 ans, voit son rêve d'être danseuse devenir réalité : elle est sélectionnée pour les examens d'entrée dans une prestigieuse école de danse ! Mais, pour elle qui a l'habitude d'être la soeur parfaite aux yeux de sa jumelle Skye, la pression monte. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande soeur Honey, en pleine crise d'ado, ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress. Le seul qui y prête attention, c'est Tommy, un garçon qu'elle déteste…
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S'il y a une série girly que je suis avec assiduité, c'est bien celle-ci ! J'attends chaque parution avec impatience. Dès le premier tome, j'ai été séduite par l'univers proposé par Cathy Cassidy et par les magnifiques couvertures de cette série. Si l'histoire est sucrée et gourmande à souhait, des thèmes plus profonds sont abordés avec beaucoup d'intelligence : le mal-être, le divorce, la solitude, les familles recomposées, les troubles alimentaires et tous les complexes et questionnements liés à l'adolescence. Si vous lisez les tomes dans l'ordre, vous aurez l'histoire dans l'ordre chronologique mais vous pouvez aussi choisir de les lire dans le désordre. Ca ne pose pas de problème dans la mesure où chaque livre est consacré à un personnage et il y a des petits rappels sur ce qui s'est passé précédemment. Ce que j'apprécie par dessus tout, c'est que nous croyons connaître les personnages mais lorsque l'un d'entre eux devient narrateur à son tour, on se rend compte que la réalité est souvent bien différente de ce qu'on s'était imaginé. Il y a la façon dont le personnage se voit et l'image qu'il renvoit aux autres. Par exemple, avant de lire ce tome, Summer me semblait être une jeune fille sûre d'elle, bien dans sa peau et à qui tout réussit or on se rend compte qu'elle doute beaucoup et se met une pression énorme pour réaliser son rêve : devenir danseuse professionnelle. Même sa soeur jumelle ne s'imagine pas ce qu'elle ressent. A ses yeux, Summer a tout pour être heureuse et a une vie parfaite : elle
est belle, populaire, douée en danse et sort avec le garçon le plus beau de tout le collège. Toutes les filles l'envient et pourtant, Summer est loin d'être épanouie...
J'ai trouvé ce tome plus sombre que les précédents mais je l'ai adoré tout autant. J'ai aimé en apprendre plus sur Summer et voir Honey sous un autre jour. Alors que ses soeurs et toutes les filles de son âge rêvent de grandir et de sortir avec des garçons, Summer a peur de grandir et aimerait bien être encore une petite fille car la vie était plus belle, plus simple, ses parents étaient toujours ensemble et elle se sentait mieux dans sa peau. J'ai beaucoup aimé la manière dont Cathy Cassidy nous parle des problèmes de Summer. J'ai été très touchée par ce tome que j'ai trouvé crédible et moins rose que les précédents. C'est vraiment une série que je recommande car elle allie aussi bien des thèmes légers et drôles que des thèmes plus complexes et parfois difficiles à aborder. C'est toujours un plaisir de retourner à Tanglewood, un endroit idyllique qu'on aurait bien envie de visiter. Comme toujours, on retrouve des bonus à la fin du livre, des fiches de présentation de toutes les filles au chocolat, un test pour savoir à quel personnage on ressemble le plus et enfin des recettes plus alléchantes les unes que les autres : Limonade façon Coco, Banana Split, Petit délice de chocolat, Sundae fraise et Jardinière de fleurs fruitées.
"C'est comme si grandir était une espèce de maladie qui se répand à toute vitesse, comme le virus de la grippe en hiver, et qui chamboule tout. Pour l'instant, je me sens immunisée. Je me contente de contempler l'épidémie, horrifiée par les dégâts qu'elle peut causer. Parfois, j'aimerais pouvoir arrêter le temps, retourner à l'époque où j'avais neuf ou dix ans et où tout était beaucoup plus simple. [...] Je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas cool du tout de devoir grandir et se lasser des choses qu'on aimait le plus."