La Bouche de l'ogre
Où l'on s'aperçoit qu'une lettre peut tout changer
de Benoît Broyart (texte)
et Donatien Mary (illustrations)
Catégorie(s) : Jeunesse
Thèmes & Mots clés : ogre - chomage - violence - perdu - évasion
Edition / Collection : Oskar / Trimestre
Date de parution : 12 février 2013
Nombre de pages : 48
Prix : 14,95€
Présentation de l'éditeur :
« Le plus souvent, la voix du père me fait l'effet d un coup de poing. Elle résonne encore longtemps après que j'ai refermé la porte. C'est plus fort que lui, il ne peut pas s'empêcher de crier. Il crie tout le temps. Il crie pour rien. Mais ça ne lui rendra pas son travail. »
Le texte fort de Benoit Broyart et les illustrations de Donatien Mary font de cet ouvrage, un album original, émouvant et profond, à mettre entre toutes les mains.
Aujourd'hui, je vous présente un petit livre qui ne manque pas d'originalité. Album ? Roman illustré ? Je ne sais pas vraiment dans quelle catégorie le classer, mais peu importe puisqu'il m'a beaucoup plu. J'ai aimé l'écriture de l'auteur et les mots qu'il met dans la bouche de ce petit garçon qui n'en peut plus d'entendre son père crier à longueur de journée depuis qu'il a perdu son travail. C'est crédible et très émouvant. Nathan, notre jeune héros, sort s'aérer et acheter le pain pour ne pas entendre son père râler et se retrouve embarqué, malgré lui, dans une drôle d'aventure assez effrayante dans laquelle il sera question d'une femme vraiment bizarre, d'un ogre, et de cris, toujours de cris...
On lit cette drôle d'histoire avec la boule au ventre car on ne sait pas vraiment ce qui va arriver à notre petit personnage bien sympathique. Les illustrations sont vraiment réussies et s'ajoutent au malaise que l'on ressent déjà à la lecture du texte. Elles sont en noir, blanc et vert, comme sur la couverture et je les ai trouvé plutôt inquiétantes. J'aime que ce récit parte d'un fait tout à fait banal et commun qui parlera à beaucoup d'enfants, pour finalement se transformer en une sorte de conte fantastique. C'est très métaphorique, très parlant. Il est question du rêve et de l'imagination comme moyens d'échapper à la violence du quotidien. C'est très réussi.