Quatrième de couverture :
Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d?être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure?
Un époustouflant thriller littéraire,
inspiré de faits réels.
Mon avis :
Wouah ! Quelle claque ! J'attendais beaucoup de ce thriller, mais je ne pensais pas être emballée à ce point. A la lecture de ce livre, j'ai eu l'impression de plonger en plein épisode d'Esprits Criminels, et c'est loin d'être péjoratif puisque c'est une série que j'aime énormément. Tout commence par la découverte de cinq petites fosses, contenant chacune un bras d'enfant. Pour les enquêteurs, cela ne fait aucun doute, il s'agit des bras de petites filles enlevées quelques semaines plus tôt dans les environs. Le doute s'installe lorsqu'un sixième bras est découvert, car aucun autre signalement de disparition de fillette n'a été fait. Mila, experte en enlèvements d'enfants est appelée en renfort et se joint à l'équipe dans le but de découvrir l'identité de cette mystérieuse fillette.
L'équipe d'enquêteurs est attachante. Chacun à son histoire, le poids de son passé à porter et se donne corps et âmes pour mener à bien cette mission. Mila, tente de s'intégrer dans cette équipe malgré le dédain que lui voue Sarah Rosa, jusqu'alors la seule femme de l'équipe. Elle est immédiatement fascinée par Goran Gavila, le célèbre criminologue, professeur d'université, qui bien qu'étant civil, semble diriger l' investigation.
Donato Carrisi nous entraîne dans un tourbillon d'effroi et de doutes. Il nous manipule de la même façon que les enquêteurs semblent manipulés, nous emmenant toujours là où il le souhaite et nous surprenant à chaque chapitre. Son écriture est agréable, et la traduction ne souffre d'aucune lourdeur. C'est un premier roman époustoufflant et parfaitement maîtrisé dont il est impossible de deviner tous les rouages. J'ai eu le souffle coupé plus d'une fois, tellement j'étais surprise par la tournure que prenaient les évènements et par des rebondissements que je n'avais pas vu venir. L'auteur s'est beaucoup documenté et ça se sent. Il a intégré au récit des résultats d'études sur les tueurs en série et des statistiques, mais ce n'est jamais ennuyeux. C'est habilement dosé et ça rend l'histoire encore plus réaliste, plus effrayante.
J'aime beaucoup les thrillers et j'en ai lu de très bons ces derniers temps, mais celui-ci les surpasse largement. J'ai rarement été bluffée et fascinée à ce point et je pense qu'il est même inutile que je précise - car vous l'avez certainement compris - que c'est un immense coup de coeur ! J'ose espérer qu'il y aura une suite, ou du moins un autre livre avec les mêmes personnages, car je les ai adorés. En tout cas, BRAVO à Monsieur Carrisi pour cet excellent premier roman, et ce qui est sûr, c'est que j'attends d'ores et déjà le prochain avec beaucoup d'impatience. J'espère que ce thriller aura le succès qu'il mérite car il est vraiment très, très bon ! Pour tous les amateurs du genre, ne passez pas à côté, et pour les autres, c'est peut-être l'occasion de faire une belle découverte.
Un grand merci à
et aux éditions
Calmann-Lévy
(438 pages - Calmann-Lévy - mai 2010 - 21,90€)
Sortie officielle : 5 mai 2010
