Serena Giuliano
194 pages, éditions Robert Laffont, mars 2025
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L'histoire :
Bienvenue dans les Pouilles, à Villa Gloria.
Une maison d'hôtes pas comme les autres.
À Villa Gloria, Iris et sa mère, qui a donné son nom à sa maison, veillent à ce que chaque client se sente comme chez lui. En cette semaine d'avril, les nouveaux venus promettent un cru d'exception.
Gregorio est le roi des râleurs. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Valentina et sa filleule, Bianca, ont l'air un peu cabossées – surtout la petite, légèrement obsessionnelle. Doria et Edoardo forment un couple très discret. À se demander ce qu'ils ont à cacher... Quant à Carla, allez savoir pourquoi, elle a fait vœu de silence. Mais Gloria, qui aime gentiment se mêler des affaires de ses hôtes, saura percer les mystères de chacun.
Ils sont de passage, ne se connaissent pas, mais ont décidé par hasard de poser leurs valises une semaine dans le même lieu. Ce qu'ils ignorent, c'est qu'en plus du gîte et du couvert, Villa Gloria offre une bonne dose de magie – c'est compris dans le forfait !
Mon avis :
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Lire un roman de Serena est toujours un cadeau que l'on s'offre. Ce n'est pas juste se plonger dans une histoire, c'est en découvrir des tas. Des tranches de vie qui nous font rire, sourire et nous serrent le cœur aussi parfois. C'est une invitation à s'ouvrir au monde, à s'intéresser aux autres et à ne pas se fier aux apparences. C'est rencontrer des personnages très différents qui ont tous leur lot d'épreuves, de joies et de peines et qui nous montrent que ça en vaut la peine et que la vie est belle, malgré tout. On reçoit une belle dose d'amour et d'humanité ! Lire un roman de Serena c'est s'offrir un voyage en Italie, une parenthèse dans notre routine et notre quotidien qui file trop vite. C'est s'arrêter pour admirer la beauté des paysages, déguster des plats gourmands aux noms mélodieux, rire aux éclats, souffler et prendre le temps de respirer. On aurait vraiment tort de s'en priver !
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai séjourné à Villa Gloria aux côtés des hôtes d'Iris et de Gloria. Qu'est-ce qu'on se sent bien là-bas ! Ce n'est pas juste un endroit où se reposer, c'est un lieu de partage et de découvertes. Au fil des jours, les hôtes s'ouvrent les uns aux autres, se livrent, se dévoilent à leur rythme. J'ai adoré la spontanéité de Gloria et cette liberté à laquelle elle s'accroche éperdument mais j'ai aussi été séduite et touchée par le sérieux d'Iris et son sens des responsabilités. Ces deux-là sont tellement différentes et pourtant aussi attachantes l'une de l'autre ! J'ai adoré cette lecture rafraîchissante, pétillante et lumineuse ! Les personnages sont hauts en couleur sans que ce soit too much pour autant et le ton est toujours léger, jamais lourd ou moralisateur. C'est très bien écrit et on ne voit pas le temps passer. On est ailleurs. On se laisse porter. L'ambiance est douce et reposante.
J'ai savouré cette lecture comme on savoure un gelato en regardant la mer que l'on n'a pas vu depuis des mois ou des années. Je n'avais pas envie de m'arrêter de lire et pourtant je voulais faire durer le plaisir car je n'avais aucune envie de quitter cet endroit et ces gens. Ils m'ont tous charmé à leur manière et j'ai aimé la manière dont Serena nous livre leurs histoires. J'ai ri, j'ai été émue, j'ai passé un merveilleux moment et j'aurais aimé qu'il dure toujours. Lisez ce livre et tous les autres romans de l'auteure qui sont d'excellents remèdes contre la morosité. Je vous assure que vous en sortirez plus léger, le sourire aux lèvres. Pourtant, il n'y a pas que des choses légères, dans ce livre. On parle aussi d'épreuves difficiles mais il y a toujours quelque chose de lumineux et d'optimiste qui en ressort. Je sens encore la chaleur du soleil sur ma peau, l'odeur des fleurs fraîches et des bons petits plats sur la table. JE VEUX Y RETOURNER !
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"Il paraît que les épreuves rendent plus fort. Que des conneries ! Souffrir fragilise, le manque abîme. Et on aura beau se persuader du contraire, on passe notre vie à combler ce trou béant pour éviter d'être englouti." (page 29)
"Une folie n'a pas de raison d'être si elle n'est pas vécue à fond. La folie, c'est comme une cape dotée d'un superpouvoir : si tu choisis de t'en draper, alors il faut l'assumer, lui faire confiance, et sauter pour voir si tu peux réellement voler." (page 100)
"Les femmes, on aime porter la culpabilité dans un sac à main. On la charge plus ou moins; on l'emmène toujours partout, en paniquant à l'idée de l'égarer. Pourtant, on risque quoi, au pire ? A part se sentir plus légère, je veux dire." (page 165)
"Puis je m'assieds face à la mer, comme je prendrai place au théâtre, en espérant assister à une pièce de qualité. La mer ne déçoit jamais. Elle ne propose pas deux fois le même spectacle, ni ne reste sur ses acquis. Au contraire, elle danse différemment chaque jour et insuffle l'apaisement ou la colère, selon son humeur. Surtout, elle ne fait jamais faux bond : on sait toujours où la trouver." (page 175-176)
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