Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

litterature etrangere

2011-03-09T13:22:00+01:00

Entre Dieu et moi, c'est fini - Katarina Mazetti

Publié par MyaRosa

 

9782742796755

 

 

Quatrième de couverture :


 

Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, sa meilleure amie, son amie pour la vie… enfin, pour cent vingt jours, “sans compter les week-ends”, Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.


Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui vit avec son nouveau conjoint une relation tumultueuse. Et de Dieu. Qu’est-ce que ça signifie “croire en Dieu” ? Car ce n’est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n’est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia n’est plus là. Alors Linnea se souvient, puisque, comme dit son excentrique grand-mère, “pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d’abord bien s’en souvenir”.

 

La verve comique et tendre de Katarina Mazetti est ici au service d’une adolescente bravache, complexée, drôle, curieuse et paumée, qui parle aux murs pour surtout ne se confier à personne. Ce formidable roman sur l’amitié et les tourments adolescents, qui permettra aux jeunes de se sentir moins seuls et aux moins jeunes de comprendre leurs ados préférés, est le premier volume d’une trilogie publiée aux éditions Gaïa, à paraître au fil de l’année 2011 dans la collection Babel.

 

 

Mon avis :


 

 C'est par hasard que je suis tombée sur ce livre dont j'ignorais totalement la sortie en poche. J'ai d'abord été attirée par la couverture que je trouve superbe, (Pour voir d'autres illustrations de l'artiste, n'hésitez pas à aller jeter un oeil sur son blog : http://bobibook.blogspot.com/ ) et quand j'ai vu le nom de l'auteur, je n'ai pas résisté plus longtemps car j'avais beaucoup aimé Le Mec de la tombe d'à côté. - J'essaie d'ailleurs d'être raisonnable et de ne pas écouter la petite voix qui essaie de me pousser à acheter la suite qui vient de sortir en broché : Le Caveau de famille. Je résiste. Je résiste.

 

 Ce livre est très différent, même si on y retrouve le style si agréable et sympathique de Katarina Mazetti.Ouf !

Les chapitres sont courts et comportent tous des titres intriguants : "Une béquille de vélo aux yeux de mon chéri", "Viens peupler une toundra avec moi", "Qui a envie d'avoir une vieille âme d'occasion ?", "Electrochocs et mouches à vinaigre", etc...  J'aime beaucoup ce procédé, ça donne envie de continuer à lire un peu plus pour savoir de quoi il est question.  Ce livre est vraiment très court (137 pages) et peut se lire d'une traite. La lecture est aisée et agréable, jamais ennuyante, on ne voit pas le temps passer.

 

 Linnea est une adolescente attachante à laquelle n'importe qui peut s'identifier. Elle se trouve moche et sans intérêt, se pose des questions sur le sens de la vie, s'interroge sur tout et n'importe quoi. C'est avec son amie Pia qu'elle cherchait des réponses, mais celle-ci est morte et lui manque terriblement. Depuis Linnea parle aux murs et essaie de se remémorer les moments passés avec Pia. Elle nous raconte leur rencontre, leurs disputes, leurs souvenirs, et on assiste souvent à de grands débats sur l'amour, la mort, le sexe, la politique, etc...

 

 C'est un récit souvent drôle que nous livre Katarina Mazetti, mais surtout plein de fraïcheur et d'émotions. Même si le livre est court, on s'attache immédiatement à Linnea. On a l'impression que le livre a été écrit par une adolescente. On partage ses joies et ses peines qu'elle nous livre sans aucune pudeur. Un petit livre qui plaira autant aux adolescents qu'aux adultes, une histoire à mettre entre toutes les mains !

 

 La bonne nouvelle, c'est qu'on retrouvera Linnea dans deux autres romans -déjà publiés chez Gaïa- qui sortiront dans la collection Babel durant l'année 2011. Je serai au rendez-vous !

 

****

Extraits :

 

"Je crois que personne ne peut se promener seul au bord de la mer sans penser à Dieu. Une fois, je me suis sérieusement demandé si la mer était Dieu, cette mer primitive, source de toute vie... Mais tout ce que je voyais quand j'essayais de me l'imaginer n'était qu'un triste Dieu-Mer avec des algues fanées et des cartons de lait autour de la tête."

 

"A l'école maternelle, on avait un jeu où on pouvait enfoncer des pièces en bois avec un marteau dans une boîte qui avait plein de trous de différentes tailles et de différentes formes. Il m'arrivait de passer toute une matinée à marteler sur un bout de bois carré qui, malgré tous mes efforts, refusait de se glisser dans l'orifice rond ou triangulaire. Mais quel pied quand je trouvais le bon trou !

J'ai ressenti un peu la même chose quand j'ai commencé à fréquenter Pia. J'avais enfin trouvé mon trou carré."

 

"Je crois que c'est à peu près comme ça qu'ils se sont séparés, mais je n'y mettrais pas ma main à couper. Les parents ne te racontent jamais tout, même pas les mères. [...] Je ne suis pas dupe. S'il lui avait envoyé un télégramme  disant "Noie l'enfant et rejoins-moi" , elle n'en aurait pas fait la moindre allusion devant moi." Elle me protégera toujours."

 

" - Je n'aime pas l'idée qu'une vieille âme d'occasion se trouve dans mon corps, a dit Pia. C'est comme une pomme que quelqu'un aurait déjà croquée."

 

"Ce n'est pas moi qui mélange tout ! a hurlé Pia, mais tous ces hommes de pouvoir en jogging qui disent que "nous" devons faire ci et ça et que "nous" n'avons plus les moyens pour ci et ça, comme si on était tous des copains ou des cousins... Je ne les ai pas autorisés à me "nounoyer" !"

 

****

 

(137 pages - Babel - 2 mars 2011 - 6,50€)

 

clip_image001_021.gif

Voir les commentaires

2010-08-05T09:26:00+02:00

La Reine des lectrices - Alan Bennett

Publié par MyaRosa

 

couv5246897.jpg

 

 

Quatrième de couverture :

 

Que se passerait-il Outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?

 

 

Mon avis :

 

  J'attendais ce livre avec beaucoup d'impatience, et je n'ai pas été déçue. Alan Bennett nous entraîne dans une farce étonnante et hilarante. En effet, la reine d'Angleterre se découvre tardivement une passion dévorante pour la lecture. Elle en vient à ne plus penser qu'à ça, à écourter ses réunions, à ne plus parler que de lecture. Autant vous dire que ça ne plait pas à tout le monde...

 

 J'ai trouvé ce court roman vraiment drôle et intéressant et je comprends pourquoi on en entend parler à ce point sur la blogosphère.Nous qui sommes tous accros à la lecture, nous comprenons parfaitement l'intérêt que lui porte la reine et le temps que lui prend cette passion. Nous nous reconnaissons forcément à un moment ou à un autre dans ce roman. Le style d'Alan Bennet est simple et agréable et ce petit livre ne manque vraiment pas d'humour ! Je le conseille à tous les amoureux des mots, à ceux qui savent ce que c'est que de passer toute une journée à lire sans voir le temps passer, à considérer parfois le reste comme une perte de temps, à ne plus penser qu'au livre que l'on est en train de lire, même lorsque l'on est bien entouré. Je suis certaine que vous trouverez un peu de vous dans cette histoire et que ça vous fera sourire.Une jolie découverte et un livre qui mérite largement l'engouement qu'il suscite.

 

Merci à  livraddict logo big

et   aux éditions  logo-folio.png

Voir les commentaires

2010-06-18T16:20:00+02:00

Maudit karma - David Safier

Publié par MyaRosa

 

couv27271395

 



Quatrième de couverture :


Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir : de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles... et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l'existence !


Tour à tour incisif, léger et émouvant, Maudit Karma est un roman jubilatoire.


"Diablement malin et trépidant." Glamour

"Incisif, léger, absurde, fin, drôle et triste à la fois : un mélange explosif !" Hessische Allgemeine


Mon avis :


 C'est avec beaucoup d'impatience que j'attendais la sortie-poche de ce livre dont j'avais entendu beaucoup de bien. J'ai été très heureuse de constater que la couverture est la même que pour l'édition grand format, car je la trouve vraiment jolie et drôle. Elle est parfaitement adaptée à cette histoire. Ce qui arrive à Kim est à la fois affreux, mais aussi drôle et jubilatoire. Ses différentes réincarnations permettent de mettre en scène des aventures extraordinaires et des situations vraiment très amusantes. Pour en citer quelques unes, Kim se retrouve obligée de travailler dans une fourmillière sous les ordres d'une autre fourmi qui ne mâche pas ses mots. Elle se retrouve également métamorphosée en cochon d'inde et cobaye pour des expérience dans un laboratoire, ou encore changée en ver de terre dont la préoccupation principale est de ne pas finir coupé en deux sous une tondeuse à gazon. En dehors de ces situations vraiment amusantes, le style de l'auteur est lui-même très drôle. J'ai trouvé ce livre vraiment bien écrit et je me suis surprise à rire aux éclats de nombreuses fois et ça fait un bien fou ! Lors de ses diverses réincarnations, Kim rencontre d'autres êtres réincarnés tels qu'Einstein ou encore Casanova. Ce dernier va la suivre dans une bonne partie de ses aventures et devenir un ami fidèle qui lui sauvera la vie plus d'une fois. Le récit est agrémenté de passages tirés des mémoires de Casanova. Ces passages sont vraiment hilarants !


 Malgré tout, ce livre n'est pas seulement drôle, il est parfois très triste. J'ai eu mal au coeur pour Kim qui voit son ancienne meilleure amie mettre le grappin sur son mari et sur sa fille. Grrrrr , comme je l'ai détesté celle-là ! En lisant Maudit Karma, j'ai été émue, triste, joyeuse, mais je ne me suis jamais ennuyée. Je n'ai rien trouvé de superflu, de moins prenant, de lassant, j'ai vraiment adoré ce livre du début à la fin et je ne peux que vous le conseiller de tout coeur ! C'est une très belle histoire, une jolie leçon de vie et un livre vraiment divertissant. Je suis certaine que vous passerez un bon moment. Comment pourrait-il en être autrement ? C'est un livre que j'ai envie de faire découvrir autour de moi et que je relirai en étant certaine de passer une fois encore un excellent moment ! J'ai déjà hâte de retrouver le style si agréable de David Safier. Je sais qu'il a écrit un autre livre : Jésus m'aime dont les critiques sont tout aussi élogieuses.


(342 pages - éditions Pocket - avril 2010 - 6,90€)

 

               9782846664615FS.gif 9783499244551FS.gif

Voir les commentaires

2010-06-14T22:00:00+02:00

Le Temps n'est rien - Audrey Niffenegger

Publié par MyaRosa


couv18525452


Quatrième de couverture :


"Je l'aime. II représente tout pour moi. Je l'ai attendu toute ma vie et à présent il est là. (J'ai du mal à m'expliquer.) Avec lui je peux contempler mon existence dans sa totalité, comme une carte, passé et futur réunis, comme un ange... [..] Tout est déjà arrivé. Tout en même temps. "

Nous avons tous déjà eu cette impression d'avoir rencontré une personne quelque part avant, ou de l'avoir connue dans une autre vie... Et si c'était dans un autre temps ?

Quand Henry, bibliothécaire, voit arriver Claire, une artiste séduisante, il ne peut croire à l'incroyable : ils se connaissent depuis des décennies, même s'il ne s'en souvient pas. Car Henry est atteint d'une maladie qui le propulse dans le temps. Il a rencontré Claire alors qu'elle était enfant et va sans cesse partir et revenir à des époques de leurs vies respectives...

L'histoire folle et romanesque d'un amour absolu et éternel.

 

Attention : Ce livre existe également sous le titre : De toute éternité (merci Florel)

 

165920130_L.jpg


Mon avis :


 J'ai acheté ce livre il y a déjà plusieurs mois, mais j'avais un peu peur de me lancer dans cette lecture. J'avais peur de m'emmêler les pinceaux, de ne pas m'y retrouver à travers toutes ces dates et toutes ces époques différentes, et je dois vous avouer que si Abeille  et Choupynette ne m'avaient pas proposé d'en faire une lecture commune, il serait resté encore un bon bout de temps à dormir au fin fond de ma PAL. Pourtant, après les premières pages assez déroutantes, on se prête vite au jeu de l'auteur et le temps et la chronologie n'ont plus aucune importance.


 Claire fait la connaissance d'Henry alors qu'elle n'est qu'une petite fille et lui déjà un homme adulte. Pourtant, ils n'ont que huit ans d'écart. Bizarre, non? Henry souffre d'un mal étrange, il se déplace dans le temps malgré lui, et se retrouve n'importe où et à des époques différentes. C'est assez compliqué à expliquer, mais cette situation pour le moins hors du commun, donne lieu a des scènes vraiment cocasses. Ainsi, le Henry de vingt-huit ans se retrouve parfois en grande conversation devant un chocolat chaud avec le Henry âgé de huit ans. Il lui arrive de croiser ses parents au coin de la rue alors qu'ils viennent seulement de se rencontrer. Après sa rencontre avec Claire, il lui raconte son problème et la prévient de ses visites futures que la fillette attend déjà avec impatience. Un lien particulier les unit, et si Claire n'est qu'une fillette, elle sait déjà qu'Henry est l'homme de sa vie et qu'il ne peut pas en être autrement. C'est le début d'une grande histoire d'amour, hors du temps, et qui s'étale sur toute une vie...


 C'est un récit vraiment bouleversant. J'ai adoré les passages où l'on retrouve Claire et Henry enfants, et j'ai beaucoup aimé toute cette histoire insolite et abracadabrante. C'est l'histoire d'un amour absolu, d'un amour que rien ni personne ne peut détruire et ce, malgré une situation plus que compliquée et une route semée d'embûches. Car je parlais précedemment de scènes cocasses, mais il y a aussi des passages terriblement durs dans ce roman. Tout n'est pas rose, loin de là, et pourtant leur amour est merveilleux. C'est ce qui fait que cette histoire est si bouleversante et, même si c'est paradoxal, crédible. On se sent proche des personnages que l'on côtoie à différentes époques de leur vie. On les aime et on ne veut qu'une chose, qu'ils soient réunis et heureux ensemble.

Mais est-ce vraiment possible vu la situation ? A vous de le découvrir... Je n'en dirai pas plus car je ne veux pas vous gâcher le plaisir. C'est un livre à lire absolument !


(521 pages - Editions J'ai Lu - 2006 - 8,90€)


Le petit plus : Ce livre a été adapté au cinéma et il vient de sortir en DVD.

Je ne l'ai pas encore vu mais ça ne saurait tarder...

Voici la bande-annonce : (ATTENTION : Si vous n'avez pas lu le livre ça pourrait vous gâcher un peu l'effet de surprise car il y a pas mal de spoilers...)





C'est le deuxième roman d'Audrey Niffenegger que je lis, et j'ai été séduite par les deux. C'est vraiment un auteur à suivre, elle écrit vraiment bien et a une imagination débordante.

Si vous ne connaissez pas encore Les Jumelles de Highgate, n'hésitez-pas à aller faire un petit tour par ici :

 

9782915056921


Voir les commentaires

2010-04-26T15:14:00+02:00

Le Compagnon de voyage - Curzio Malaparte

Publié par MyaRosa

 

couv47462021-copie-1

 

 

Quatrième de couverture :


Fable pudique, baroque et pleine d'humanité, Le Compagnon de voyage a pour cadre l'Italie de 1943. Après le renversement de Mussolini et le chaos que provoque la signature de l'armistice, les hommes de troupe, désormais sans ordres et sans chefs, décident de rentrer chez eux.


*


'Le Compagnon de voyage' est une fable qui a pour cadre l'Italie de 1943, après le renversement de Mussolini et le chaos que provoque la signature de l'armistice. Le nouveau régime, dirigé par le général Badoglio, ne peut contenir des hommes qui, sans ordres, sans chefs, décident de rentrer chez eux tandis que les troupes alliées débarquent sur les côtes du Sud. Au milieu de cette étrange débandade, un soldat bergamesque, Calusia, remonte la Péninsule jusqu'à Naples. Il s'est juré de rendre à sa famille la dépouille de son lieutenant, mort en Calabre lors des ultimes combats désespérés et vains contre le débarquement allié. Honnête paysan, fier de ses origines, Calusia traverse l'Italie en compagnie de l'âne Roméo et d'une jeune fille qu'il a prise sous sa protection. A travers ses rencontres se dessine un portrait du peuple italien, abruti par la faim et la peur, corrompu par la défaite, capable des pires bassesses, mais aussi plein de générosité et de courage.


Mon avis :



 Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune sur le forum Partage Lecture. Je remercie le forum ainsi que les éditions Quai Voltaire/ La Table ronde pour cette magnifique découverte, car sans cette opportunité, je pense que je ne me serai pas arrêtée devant ce livre.

 

 Cette oeuvre est très courte, une petite centaine de pages, ce qui ne l'empêche pas d'être touchante et percutante. J'ai été séduite par l'écriture de Curzio Malaparte, auteur que je ne connaissais pas. Son style est agréable et plein de poésie. Je me suis tout de suite attachée à Calusia, homme de parole, qui traverse son pays dévasté, bravant les dangers et mettant de côté son propre sort, car il a promis à son lieutenant de ramener son corps auprès de sa mère. Au cours de son périple, Calusia fait de nombreuses rencontres, heureuses ou mauvaises, et j'ai suivi ce voyage comme si j'y étais.

 

 J'ai découvert une part de l'histoire que j'ignorais totalement et qui est admirablement décrite par Curzio Malaparte. On découvre le malheur, la pauvreté, les soldats qui ne savent plus ce qu'ils doivent faire, les orphelins qui errent dans les rues désertes, les voleurs qui s'emparent des dernières richesses et des restes de nourritures, laissant les villageois mourir de faim. C'est révoltant et consternant. On assiste impuissants au malheur sous toutes ses formes, et pourtant Curzio Malaparte arrive à mettre de l'espoir et de la poésie dans son récit. Calusia incarne la loyauté, la bonté, l'humanité. C'est un personnage profondément humain et incroyablement attachant.

 

 J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et je vous le conseille fortement !


Un grand merci au forum

11966610

ainsi qu'aux éditions de la Table Ronde.



(107 pages - Quai Voltaire/ La Table Ronde - 2009 - 14€)



Voir les commentaires

2010-04-19T11:14:00+02:00

Speed Queen - Stewart O'Nan

Publié par MyaRosa

 

9782757817834



Quatrième de couverture :


Marjorie aime tout ce qui va vite - " fast food, fast cars ". Elle tombe amoureuse de Lamont parce qu'il partage son goût pour les bolides ; et ce n'est sans doute pas un hasard si Natalie, son amante, est serveuse dans un diner. Lors d'une virée sur la Route 66, ce trio dévastateur glisse dans la grande délinquance. Un hold-up qui tourne mal, un braquage qui se transforme en tuerie, c'est le début d'une dérive qui s'achève par la mort de Lamont, l'arrestation des deux filles et la peine de mort pour Marjorie. Enfermée dans sa cellule, dans le " couloir de la mort ", Marjorie attend l'heure de son exécution. Avant de mourir, elle adresse à Stephen King - le seul écrivain qu'elle ait jamais lu - une cassette contenant ses confessions, en espérant qu'il en tirera un best-seller. Si son histoire nous fascine, c'est qu'à travers le regard de Marjorie une Amérique à la fois étrange et familière se dévoile. Un pays d'enfants perdus, armés jusqu'aux dents, qui ne voient aucun mal à s'envoyer en l'air de toutes les manières possibles. Un pays où le culte de la célébrité est devenu une nouvelle religion, et où la morale dominante oscille entre l'univers des séries TV les plus brutales et les films de Walt Disney.



Mon avis :


 Je ne connaissais pas du tout Stewart O'Nan, mais si tous ses livres sont dans la même veine, ça promet ! Marjorie est condamnée à mort et revient sur son histoire, sur ce qui a fait qu'elle en est là aujourd'hui. Elle ne raconte pas cela à n'importe qui, mais à Stephen King ! Elle a signé un contrat et doit répondre à ses questions afin qu'il fasse de cette histoire un roman, et peut-être même un film. Ses réponses sont numérotées, elle les enregistre sur des cassettes, mais on ne connait pas les questions posées. On les comprend au travers des réponses. C'est un témoignage, une confession qu'elle adresse aussi à son fils, afin que plus tard, il sache ce qui est vraiment arrivé. Les réponses et souvenirs de Marjorie sont assez désordonnés, ça part un peu dans tous les sens, elle passe d'un sujet à un autre à toute vitesse, fait en plus de son histoire, des suggestions à Stephen King sur ce qu'il pourrait enlever ou ajouter (détails, musique, décors,...) et puis, comme elle s'enregistre et que le texte est retranscrit tel quel, le langage utilisé est familier, les phrases ne sont pas toujours bien construites. C'est assez déstabilisant au début, mais c'est finalement ce qui donne tout son sens à l'histoire, ce qui le rend crédible et qui fait qu'on s'attache autant à Marjorie malgré son passé.


 Ca parle beaucoup de drogue, de voitures, de fast-food. Ce n'est pas franchement ma tasse de thé, et pourtant, Marjorie a réussi à m'embarquer dans son histoire. Je m'imaginais vraiment traversant les Etats-Unis à toute vitesse en dévorant des hush puppies, des pig-in-a-blanket et des beef jerky. Quoi? Vous ne connaissez pas? Le traducteur a inséré un glossaire à la fin du livre. Ouf! Quand j'ai vu ça, je me suis dit, "un glossaire spécial fast-food? Mais comment on peut avoir besoin de faire un glossaire pour deux, trois noms?" Mais j'ai vite compris que le glossaire était bien utile. Marjorie est une spécialiste des fast-food et emploie des noms étranges à tout bout de champs. Bon, je l'avoue, je ne les ai pas tous lus au fur et à mesure, car j'avais quand même compris l'esprit et puis il y en a tellement... Mais une fois le livre terminé, je me suis replongée dans ce glossaire pour faire durer encore un peu le plaisir. Ce qui rejoint mon seul regret concernant ce livre... il est beaucoup trop court! Je l'ai tellement aimé que j'aurais aimé avoir encore plusieurs centaines de pages à lire. C'est un roman noir, pas un thriller ou policier. Il n'y a pas beaucoup de suspense et on se doute de la fin, mais ce n'est de toute façon, pas le but recherché. Tout est dans l'originalité du texte, du style de Stewart O'Nan. J'ai déjà très envie de me plonger dans un autre de ses livres. Je remercie Blog-o-book et les éditions Points pour cette découverte et je vous le conseille fortement !<3


(307 pages - éditions Points - Mars 2010 - 7€)

 

Voir les commentaires

2010-03-26T23:30:00+01:00

Une Enfance australienne - Sonya Hartnett

Publié par MyaRosa

41U8rwemQGL._SS500_-copie-1.jpg


Quatrième de couverture :


Adrian a 9 ans. Il vit dans une petite ville australienne, il adore dessiner, il aime les glaces, rêve d'avoir un chien. Il a souvent peur aussi. Peur des sables mouvants, des monstres marins et de la combustion spontanée. Ses parents ont disparu. Il est élevé par un oncle presque mutique et une grand-mère autoritaire. À l'école, son meilleur ami s'appelle Clinton, même si celui-ci l'abandonne très vite pour l'"intello" de la classe. Il y a aussi ces trois enfants, Zoe, Christopher et Veronica, qui, par une belle journée d'automne, sont partis se promener, et ne sont jamais revenus... Alors Adrian se demande quel est cet homme qui vient de s'installer en face de chez lui. Et pourquoi les volets restent clos. Dans cette bourgade étouffante où rien ni personne n'est innocent, dans cette famille repliée sur elle-même et un rien bizarre, Une enfance australienne raconte l'histoire d'un jeune garçon solitaire mais très curieux. Peut-être un peu trop...

Tout l'univers étrange et poétique de celle que le magazine Elle avait comparé à Fauklner mâtiné de Stephen King. Un livre à déconseiller aux âmes sensibles.


Mon avis :

 Après ma lecture de Finnigan et moi dont je vous parlais il y a quelques temps, j'avais très envie de lire Une Enfance australienne, le deuxième roman de Sonya Hartnett publié en France. Sophie a eu la gentillesse de me le prêter et je l'en remercie infiniment car c'est un véritable coup de coeur. Bien que les deux romans soient totalement différents, j'ai retrouvé ce qui m'avait charmé. L'écriture est sublime, on plonge dans un univers sombre et mélancolique, l'ambiance est étrange et une menace plane tout au long du roman, sans que l'on puisse l'identifier. On doute de tout et de tout le monde et on se demande où l'auteur veut nous emmener.

 Une Enfance australienne est l'histoire d'un petit garçon qui a l'impression de ne pas avoir sa place. Personne ne semble vouloir de lui, ses parents l'ont confié à sa grand-mère, et bien que celle-ci l'aime, elle voudrait profiter de sa retraite et la charge de cet enfant lui pèse. Adrian le sait et il a peur. En fait, il a peur de tout : de la nuit, des monstres marins, de la combustion spontanée, des sables mouvants, et par dessus tout, il a peur d'être abandonné et peur de finir dans ce foyer près de son école où on y place des enfants "dingos" comme la jument, cette fille de sa classe qui se prend pour un cheval. Il n'a qu'un ami, et même celui-ci le délaisse. Adrian se sent terriblement seul et a l'impression d'être nul. Il voudrait faire quelque chose d'extraordinaire pour changer le regard que les autres lui portent. Et s'il retrouvait les enfants disparus dont tout le monde parle ? D'ailleurs, qui sont ces enfants qui viennent d'emménager en face de chez sa grand-mère ?

 J'ai été bouleversée par l'histoire de ce petit garçon qui a l'impression que personne ne veut de lui. Il a entendu des conversations qu'il n'aurait pas dû entendre, et il sait qu'un jour ou l'autre, on le renverra ailleurs. Il se sent rejeté et est effrayé par tout ce qui l'entoure, pauvre petit bout de 9 ans... C'est une histoire terriblement étrange, triste et sombre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. J'ai été bouleversée du début à la fin, et encore une fois, transportée par les mots de Sonya Hartnett. Ce livre est quand même moins particulier que Finnigan et moi, mais pas moins sombre. Je ne m'attendais pas à une telle fin, certaines questions restent sans réponse, mais c'est cohérent avec le reste du roman. En résumé : un livre bouleversant, à lire absolument !

 J'ai encore une fois été surprise et séduite par la beauté des mots de Sonya Hartnett. J'ai fait quelques recherches et je suis vraiment étonnée. Elle a écrit de nombreux livres récompensés, pour la plupart, et pourtant seuls deux romans ont été traduits en français. (Pour info : Une Enfance australienne a été écrit avant Finnigan et moi). J'espère que ces deux livres auront du succès, ils le méritent, et que d'autres seront bientôt traduits en français car il me tarde de retrouver cet univers si particulier. Encore une fois, un grand merci à Sophie.


***

" Adrian est un enfant pour qui la vie peut s'effondrer à la moindre occasion. Une seule petite difficulté suffit à le briser. Devant la fenêtre, il se laisse envelopper par l'inquiétude; la marée des soucis lui soulève le coeur. Ses yeux gris s'humectent. Ses angoisses semblent vouloir s'infiltrer. Il n'a que neuf ans, mais le monde tente déjà de le submeger. Il ne sait pas comment il survivra quand il sera grand, quand ses angoisses auront crû avec les années, quand elles auront fleuri, quand elles se seront multipliées. "

" Il détourne le regard. Elle le fixe une minute. Pense que c'est étrange, étrange que l'amour soit si proche de la haine. Que ces deux sentiments soient capables de coexister. Que leur mélange donne parfois naissance à un sentiment nouveau, plus doux."

"Adrian adore la maison de Clinton. Elle est belle comme un sapin de Noël. Il y fait chaud, et la télévision braille en permanence. La mère de Clinton est une matrone qui crie sans cesse, parfois sur ses enfants ou sur son époux, mais sur tout et tout le monde, car c'est le monde entier qui l'irrite. Le plus simple, pour avoir la paix, c'est de toujours faire ce qu'elle dit, ni plus ni moins. C'est pourquoi son mari ne prend jamais la moindre initiative. Il n'agit qu'après avoir obtenu l'aval de son épouse. Il a le droit d'habiter ici à condition de ne pas déranger. Il n'est qu'une araignée microscopique qui partage sa toile avec une énorme mygale."

"Personnellement, Mme Tull trouve que Beattie a un visage aussi avenant qu'un coup de tonnerre. Beattie, elle aussi, a une haute opinion de la dame, incluant un pronostic vital réservé à court terme puisque, à l'en croire, avant d'avoir fêté ses quarante ans, la pauvre succomberait à une crise cardique - elle l'aura cherché. Les deux dames sont d'une exquise politesse lorsqu'elles se rencontrent."

"Adrian suit le sentier. Les arbres défilent. Le ciel est un bloc de nacre, une pierre tombale, une coquille qui enveloppe le parc. Un toit fragile au-dessus du monde."

***

(Of a boy - 198 pages - Le Serpent à plumes - 11 février 2010 - 18,50€)


Hartnett.jpg


Mon avis sur Finnigan et moi du même auteur.


Voir les commentaires

2010-03-22T17:51:00+01:00

Délicieuses pourritures - Joyce Carol Oates

Publié par MyaRosa

1124682_3065223.jpg


Quatrième de couverture :

« Des larmes me piquaient les yeux. Pas les larmes provoquées par le coup de téléphone de ma mère, la veille, mais les larmes de bonheur de mon rêve. Car la voix de mon professeur Andre Harrow était la voix même de mon rêve, sans aucun doute possible. Tu seras aimée, Gillian. Je prendrai soin de toi. »

Un campus féminin, dans la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Gillian Bauer, vingt ans, brillante étudiante de troisième année, tombe amoureuse de son charismatique professeur de littérature, Andre Harrow. Celui-ci a décidé de faire écrire et partager en classe à ses élèves leur journal intime. Et gloire à celle qui offrira son intimité en pâture ! Anorexie, pyromanie, comportements suicidaires... un drame se noue. En son centre, l'épouse du professeur, énigmatique sculptrice qui collectionne la laideur.

Un récit haletant, un roman dense et pervers par l'un des plus grands auteurs américains de ce siècle.



Mon avis :


 L'histoire se déroule sur un campus américain dans les années 1970. On s'immisce dans le quotidien de Gillian, jeune et brillante étudiante qui, comme toutes ses camarades, est follement amoureuse de son professeur de littérature. Celui-ci est assez charismatique et particulier. Il leur demande de tenir un journal intime, d'y détailler sans retenue les détails les plus intimes de leur vie, leurs fantasmes, leurs traumatismes, et leur fait lire à voix haute. Celle qui va le plus loin est chaudement complimentée et une sorte de compétition naît entre les étudiantes. Les masques tombent, certaines avouent avoir été victimes d'abus sexuels, d'autres parlent sans pudeur de leur anorexie, de leurs tendances suicidaires,... Gillian, jeune et pûre est fascinée par l'audace de ce professeur et ferait tout pour attirer son attention. Elle pense à lui, nuit et jour, allant même jusqu'à espionner sa femme, Dorcas, une énigmatique sculptrice dont les oeuvres font scandale. Pendant ce temps, les incendies se succèdent sur le campus, créant une vague de panique parmi les étudiantes et certaines d'entre-elles disparaissent...

 
Nous avions choisi ce titre de Oates pour notre lecture commune mensuelle sur Passion-Livres, et bien qu'ayant voté pour ce titre, j'appréhendais beaucoup cette lecture car j'avais lu de nombreuses critiques négatives. Je découvre l'auteur, et il est vrai que le style de Joyce Carol Oates est très particulier. Je ne sais pas si tous ses livres sont dans le même genre, mais celui-ci est assez pervers, choquant, déroutant et je comprend qu'on puisse ne pas du tout aimer. Je ne suis pas habituée à ce genre de livres et pourtant j'ai adoré. J'ai été fascinée du début à la fin, pas tant par l'histoire en elle-même, que par l'écriture si particulière de Oates qui m'a séduite. Je me suis surprise à relire plusieurs fois certaines phrases que je trouvais vraiment bien écrites, j'ai d'ailleurs pas mal de passages à citer, mais vous verrez ça à la fin de mon billet... C'est une oeuvre singulière, choquante, certains vont l'adorer, d'autres la détester, mais ce qui est sûr c'est qu'elle ne laissera personne indifférent. Il est difficile d'avoir un avis neutre sur ce livre tant il est particulier et, à en croire les critiques lues ici et là, je pense que c'est le cas de la majorité des livres de Joyce Carol Oates. Je comprends mieux pourquoi elle fait partie des auteurs incontournables car ce livre ne ressemble en rien à ceux que j'ai déjà lus et vaut la peine qu'on s'y attarde. C'est donc pour moi une agréable surprise, une très belle découverte et je compte bien me pencher sur les autres livres de Mme Oates. Le prochain sur ma liste sera certainement Viol, une histoire d'amour car il est déjà dans ma PAL. Si vous l'avez lu, j'aimerais beaucoup savoir ce que vous en avez pensé.

***

" Vandaliser une oeuvre d'art est une autre forme d'art. J'adore les insultes, elles sont toujours sincères. "

" Parfois on tombe amoureux sans le savoir. Sans s'en rendre compte. Et c'est trop tard, on ne peut pas revenir en arrière. "

" Parfois mes yeux se remplissaient brusquement de larmes. Je suis si heureuse que mon coeur pourrait éclater. "

" [...] la jalousie me perçait le coeur lorsque je voyais Marisa, cheveux soyeux tombant sur le visage, accomplir ce rituel érotique consistant à approcher sa cigarette, serrées entre ses lèvres maquillées, de l'allumette enflammée de M. Harrow, oser mettre ses petites mains en coupe autour de la sienne, puis inhaler avec volupté. "Merci Andre !" J'enviais les fumeurs mais ne pouvais les imiter, la fumée me piquait les yeux et me faisait tousser. J'étais une enfant jouant avec des jouets d'adultes. "

" Il récitait des poèmes de Blake, Shelley, Whitman, Yeats et Lawrence avec une telle ferveur que l'on comprenait que la poésie valait que l'on meure pour elle."

" La façon dont une obsession naît, s'enracine comme une mauvaise herbe virulente..."

" Ils m'aimaient, je crois. Si le désir est amour. Pas toujours mais quelquefois. Ce soir-là, sûrement."


***

(125 pages - J'ai Lu - Roman - 6 octobre 2005 - 3,70€)


Delicieuses-Pourritures-Joyce-Carol-Oates.jpg  0786711035.01.LZZZZZZZ.jpg


Voir les commentaires

2010-02-10T17:26:00+01:00

La Dernière valse de Mathilda - Tamara McKinley

Publié par MyaRosa
http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv56803054.jpg




Résumé :


Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse. Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte : que tout cela se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant... Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. A mesure que progresse sa lecture, l'angoisse l'assaille... A-t-elle bien fait de venir s'installer à Churinga ? Par son atmosphère envoûtante, la force de ses personnages, cette saga australienne s'inscrit dans la lignée des chefs-d'œuvre de Colleen McCullough.


Mon avis :


 Ce livre à la couverture magnifique et au résumé plein de promesses me faisait de l'oeil depuis bien longtemps, mais j'avoue que j'avais un peu peur de me plonger dans un pavé et d'y passer des jours et des jours... Et puis voilà, j'ai finalement craqué parce que j'avais envie et besoin d'évasion, et que l'idée de me plonger dans une histoire qui se déroule en plein coeur de l'Australie était plus qu'alléchante. Me voilà donc partie pour un voyage d'une durée indéterminée au pays des kangourous , à la recherche du soleil qui nous fait défaut en ce moment. Fiouuu quel voyage! Pardonnez-moi, je viens seulement d'attérir et je dois vous avouer que mon esprit est encore loin d'ici. Ce roman ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire auparavant, puisque je n'ai jamais lu de saga ou d'histoire se déroulant en Australie, ce qui explique peut-être mon  enthousiasme malgré les petits défauts que j'ai pu constater tout au long de ma lecture, mais vous l'aurez compris, j'ai A-do-ré! Pourtant ce n'était pas gagné d'avance... Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai presque hésité à le reposer pour choisir un autre livre, parce que j'avais du mal avec cet univers vraiment loin de tout ce que je connais. Mais j'ai persisté, et finalement j'ai mis peu de temps avant de devenir complètement accro. J'ai dévoré chapitre après chapitre, et suis tombée totalement sous le charme de Churinga. Je m'étonnais de prendre autant de plaisir à lire une histoire qui parlait de tonte de moutons, d'élevage en plein désert et d'espèces de "cow-boys" machos et arrogants.

  J'avais lu quelques critiques il y a longtemps, et je me souviens de certains commentaires peu élogieux, avec lesquels je suis pourtant, en partie d'accord. Oui, c'est très tiré par les cheveux, parfois gnan-gnan et prévisible, le décor et les personnages sont stéréotypés au possible, mais pourtant j'ai tout aimé dans ce roman! J'ai été emportée dans cette valse et bouleversée par l'histoire de Mathilda et de Jenny. J'ai passé de très bonnes heures en leur compagnie et je n'ai aucune envie de décortiquer ce livre pour vous parler de ses défauts, car même s'ils sont présents, on en fait facilement abstraction pour savourer pleinement toute cette histoire dramatique mais fascinante. Je pense que je serai hantée encore longtemps par l'atmosphère envoutante
peinte par Tamara McKinley. J'ai déjà hâte de me plonger dans ses autres livres. Ce qui tombe merveilleusement bien, puisque l'un d'eux, Eclair d'été, est sorti en poche aujourd'hui. Si vous avez envie d'être dépaysé, d'embarquer pour un univers inconnu au charme fou, de découvrir une histoire pleine d'amour, de secrets et de drames, ce livre est fait pour vous!

(567 pages - Archi Poche - Janvier 2007 - 8,50€)




Voir les commentaires

2010-01-04T18:35:00+01:00

Le Mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti

Publié par MyaRosa
http://sarawastibus.files.wordpress.com/2009/10/mec1.jpg


Résumé :

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.


Mon avis :

  J'avais repéré ce livre depuis un moment, car le titre m'intriguait et j'aimais beaucoup la couverture. Je l'ai lu dans le cadre d'une lecture commune organisée sur le forum Passion Livres  au mois de décembre. Oui, je sais, je suis affreusement en retard, mais pour ma défense, j'avais oublié de le mettre dans ma valise avant mon départ en vacances. Toujours est-il que je l'ai commencé hier et qu'une fois entamé, je n'ai plus réussi à le reposer. L'écriture est vraiment sympa, drôle, et agréable, et j'ai apprécié de me replonger dans l'univers des pays nordiques dans un autre genre que le polar.

  Désirée et Benny n'ont rien en commun. Elle aime la ville, les livres, l'art et la sobriété. Il s'occupe de la ferme familiale et passe ses journées à s'occuper de ses vaches. Elle est tout ce qu'il déteste et il est tout ce qui la rebute. Ils se rencontrent au cimetière où Désirée vient se recueillir devant la tombe de son défunt mari pendant que lui, entretient la tombe de ses parents. Dès le premier coup d'oeil, ils se détestent, et pourtant, après des heures passées à se moquer de l'autre intérieurement, ils vont tomber amoureux sans comprendre ce qui leur arrive et se retrouver confrontés au "choc des cultures" puisque tout les opposent.

  Les chapitres sont courts, ce qui déjà est un très bon point car je n'aime pas les chapitres à rallonge, ou pire, l'absence de chapitre qui ne me permet pas de faire une pause dans ma lecture quand j'en ai envie.La structure est simple et répétitive, on change de narrateur à chaque chapitre, on partage ainsi le point de vue de Désirée et de Benny à tour de rôle sur leur histoire, et on a parfois leurs impressions sur deux événements identiques. C'est simple, mais efficace. On a vraiment l'impression de partager leur histoire. J'aime les histoires d'amour impossible, et j'ai été servie. Ici pas de Roméo et Juliette, pas de belle lycéenne amoureuse d'un vampire ou autre créature démoniaque, pas de Belle et la Bête, mais la citadine érudite et le "bouseux", sorte de conte réaliste du XXIème siècle. Est-il possible de s'aimer quand on vit dans des milieux totalement différents et qu'on n'a pas du tout les mêmes centres d'intérêts?

 J'ai trouvé ce roman très frais, drôle et original. J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur (bravo pour la traduction), à tel point que j'ai noté beaucoup de petits passages que j'aimerais vous faire découvrir, en espérant que ça incitera les plus réticents à découvrir ce petit livre vraiment sympa.

" On va aussi bien ensemble que la merde et les pantalons verts, comme disait mon grand-père. Et je ne veux pas que ça s'arrête. A chaque jour suffit sa peine, je n'aurai qu'à apprendre à faire avec. " (page 145)

" Bien sûr que c'est possible de vivre comme ça, être les meilleurs amis du monde, chacun sur son étoile, puis s'amuser ensemble lorsqu'on sent le souffle de la solitude sur la nuque? Bien sûr que c'est possible? " (page 173)

" Toutes les catastrophes que tu m'as évitées
  Tous les rires mobilisés pour me réchauffer
  Tu ne me laisses pas te rendre tout ça
  Tes fenêtres sont noires et la clé n'est plus là "
(page 188)


" Mieux vaut franchir les minutes
  une à une
  les avaler comme des pilules amères
  essayer de ne pas penser
  à toutes celles qui restent "

(page 234)


(253 pages - Actes Sud/Babel - 30 mars 2009 - 7,50€)

Voir les commentaires

2010-01-03T18:08:00+01:00

Le Pacte de Jodi Picoult

Publié par MyaRosa
http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv65618868.gif


Résumé :

Chris Harte et Emily Gold vivent comme frère et soeur depuis toujours. Mais la sortie de l'adolescence exacerbe les désirs. Ce soir, les deux familles partagent le repas. Soudain, un coup de téléphone va tout faire basculer. Emily est morte, d'une balle dans la tête. Gisant inanimé à son côté, Chris est soupçonné de meurtre. Jadis si proches, les familles se déchirent. Le jeune homme confesse qu'un terrible pacte le liait à sa fiancée. L'adolescence peut parfois dégénérer tragiquement.
A travers l'histoire d'un drame en apparence classique se dessine une étude pleine de finesse sur deux questions éternelles : l'incommunicabilité entre parents et adolescents est-elle inéluctable? Peut-on vraiment tuer par amour?



Mon avis :

 
J'avais envie de découvrir Jodi Picoult depuis bien longtemps car tous les résumés de ses livres me tentaient. Aussi, quand je suis tombée sur Le Pacte dans une bouquinerie, je n'ai pas pu résister.
Malgré l'histoire tragique présentée dans le résumé, je m'attendais à un livre assez léger, plein de bons sentiments, un peu à l'eau de rose. Je pense que c'est la couverture qui m'a fait penser cela. J'aime beaucoup les couvertures des éditions J'ai Lu, mais je trouve qu'elles font très romances, hors ici ce n'est pas du tout le cas, c'est un livre tragique du début à la fin. L'écriture de Jodi Picoult n'est pas du tout "gnan-gnan", cette américaine est d'ailleurs diplômée de Princeton et Havard. Elle connait beaucoup de choses et ça se sent! J'ai donc été vraiment surprise par la qualité de ce livre, par son style, par sa profondeur.

 L'histoire commence comme dans le résumé, à quelques détails près... Les deux couples sont réunis au restaurant comme tous les vendredi soir, on sent qu'ils sont très proches et qu'ils passent beaucoup de temps ensemble. Après que les deux familles se soient séparées pour aller se coucher, elles recoivent un appel leur annonçant que Chris et Emily sont à l'hôpital. Une fois là-bas, on apprend qu'Emily est morte d'une balle dans la tête et qu'elle a été trouvée allongée près de Chris. Presque aussitôt, le jeune homme est accusé de meutre et se retrouve en prison en attendant le procès. Les deux familles ne s'adressent alors plus la parole et mari et femme commencent à se déchirer.

 J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman qui alterne d'un chapitre à l'autre, passé et présent. On peut ainsi comprendre la relation fusionnelle qu'avait Chris et Emily depuis l'enfance, tout en suivant la préparation du procès. Outre cette alternance entre passé et présent, le roman est construit en trois parties. Dans la première, on en apprend davantage sur Chris, "Le garçon d'à côté", la seconde est consacrée à Emily, et la troisième s'intitule "La Vérité".

 J'ai adoré les passages concernant leur enfance, toutes ces petits anecdotes m'ont fait rire, sourire, et j'ai trouvé cette histoire vraiment émouvante. J'ai eu un peu plus de mal avec les passages concernant l'emprisonnement de Chris et sa relation avec les autres détenus. J'ai mis plus de temps à les lire, et ils étaient évidemment moins plaisants bien que nécessaires au roman.
J'ai donc eu plus de mal dans le milieu du roman, mais mon attention est vite revenue avec le début de procès que l'on suit presque intégralement.

 J'ai eu des doutes tout au long du roman sur la culpabilité de Chris et je me suis posée plein de questions. J'ai souffert avec les personnages, j'ai eu envie de crier, de pleurer. C'est un livre vraiment bouleversant qui ne peut pas laisser indifférent...



************************************************************************
ATTENTION, A NE PAS LIRE SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE LIVRE !
J'ai souffert avec Emily, je trouvais cette histoire affreuse, être prisonnière de sa propre vie, ne pas avoir le choix... Ca aurait été tellement plus simple si elle n'aimait pas Chris, si ce n'était pas la personne la plus importe à ses yeux même si elle n'était pas amoureuse de lui. Je pense que peu de gens vivent quelque chose d'aussi intense, mais c'est tellement bien écrit que j'ai réussi à me mettre dans la peau d'Emily. Au début, je me demandais pourquoi elle ne le quittait pas si elle ne l'aimait pas, pourquoi elle se laisser toucher comme ça si ça la dégoutait à ce point, mais après j'ai compris... Elle ne le désirait pas comme une femme désire un homme, et malgré tout elle ne pouvait pas vivre sans lui, il était toute sa vie, la personne la plus chère à ses yeux. C'est tragique, mais elle n'avait pas d'autre choix que de mourir. Si elle avait continué à faire semblant, à vivre une vie qui n'était pas la sienne mais celle que les autres avaient choisi pour elle, alors elle se serait tuée un jour ou l'autre, et si elle avait dit à Chris qu'elle ne l'aimait pas comme lui l'aimait, elle l'aurait perdu, et n'aurait pu vivre sans lui. De plus, personne n'aurait compris, ils étaient pour tout le monde le couple parfait, leur destin était déjà tout tracé. C'est vraiment une histoire tragique à la Roméo et Juliette, un amour impossible, mais tellement beau...
FIN DU SPOILER
************************************************************************



 Vous l'aurez compris j'ai adoré ce livre. Cette histoire m'a vraiment bouleversé, et je pense que je vais mettre du temps à m'en remettre. Je compte lire d'autres livres de Jodi Picoult, mais pas tout de suite, j'ai besoin de lire des choses plus légères entre temps. Je comprend mieux ce que disait Eiram dans sa critique de Ma Vie pour la tienne, du même auteur, car même si je n'ai pas lu le même livre et que les sujets abordés sont différents, nos sentiments après la lecture semblent assez proches. C'est un livre que je conseille à tout le monde, entre deux lectures plus légères.

(540 pages - J'ai Lu - 14 octobre 2008 - 8€)

Voir les commentaires

2009-12-15T13:54:00+01:00

Prémonitions - Alice Hoffman

Publié par MyaRosa
2cd3_1-copie-1.JPG


Résumé :


Stella a treize ans, des parents tout juste divorcés et un don lourd à porter : elle devine à l'avance quand et comment les gens vont mourir. Affectée par l'éclatement de sa famille, Stella essaie d'échapper à une mère trop étouffante et cherche à trouver un sens à ce don extraordinaire dont elle a hérité à l'adolescence. Mais sa vie bascule lorsque son père est accusé de meurtre. Persuadée qu'elle est la seule à pouvoir le sauver, Stella retourne alors dans son village natal pour tenter de percer le terrible secret qui pèse depuis toujours sur sa famille. Prémonitions signe le grand retour d'Alice Hoffman au réalisme magique, dont elle exploite toute la portée symbolique : son inimitable talent de conteuse est mis au service d'une intrigue à la croisée du fantastique et du roman psychologique.

Mon avis :


  J'ai découvert ce livre sur le blog d'Ophélie  il y a quelques semaines, et j'ai tout de suite senti qu'il allait me plaire. J'aime les livres qui parlent de magie, de dons particuliers et de secrets de famille
,
et je dois dire qu'avec ce livre j'ai été servie.

  Dès les premières pages, j'ai été envoûtée par l'écriture d'Alice Hoffman qui décrit à merveilles les sentiments humains. On découvre ainsi l'amour fou que porte Jenny à sa fille Stella dès sa naissance, et on en apprend un peu plus sur les femmes de la famille Sparrow, qui se voient dotées d'un don particulier le jour de leurs treize ans. Stella n'échappe pas à la règle, malgré les prières de sa mère, et découvre ainsi comment les gens vont mourir rien qu'en les regardant. Lors d'un dîner au restaurant avec son père, Stella voit qu'une jeune femme assise à une table voisine va être assassinée. Elle fait promettre à son père de faire quelque chose pour éviter cela, et celui-ci se retrouve peu après accusé de ce meutre. Afin de préserver Stella, ses parents décident de l'envoyer chez sa grand-mère maternelle qu'elle n'a jamais rencontré car sa mère est partie de chez elle lorsqu'elle avait dix-sept ans et n'y a plus jamais remis les pieds.
Stella, habituée à la ville, se retrouve dans un petit village où tout le monde se connait, et où des rumeurs étranges circulent sur sa famille, et sur Cake House, la maison de sa grand-mère...

  J'ai eu un sentiment étrange en lisant ce livre, car je lui ai trouvé beaucoup de défauts et pourtant je l'ai beaucoup aimé. Le rythme est lent, il n'y a pas beaucoup d'action, si vous cherchez un livre fantastique plein de rebondissements, passez votre chemin. Je comprend maintenant pourquoi sur la couverture on nous parle de "réalisme magique", car ce n'est pas vraiment un livre fantastique, mais plutôt une romance saupoudrée de magie. Ce livre parle avant tout de l'amour sous toutes ses formes, des relations difficiles entre mère et fille, des opposés qui s'attirent, de l'amour insoupçonné ou inavoué qui peut perdurer toute une vie,...

  Alice Hoffman est vraiment douée pour créer une ambiance ensorcelante, une atmosphère particulière que l'on retrouve dans tout le livre et qui m'a vraiment charmée. Elle sait décrire les lieux et les odeurs comme personne, on s'y croirait. Moi qui n'aime pas les descriptions trop longues, il y en a énormément dans ce livre et pourtant ça ne m'a pas dérangé, au contraire, j'ai eu l'impression de connaître cet endroit, de m'être baladée autour de Cake House, d'avoir passé des heures autour du lac et je sens encore l'odeur des pâtisseries de Liza!

  J'ai particulièrement aimé les passages concernant l'histoire de la famille Sparrow, l'arrivée de Rebecca ainsi que son triste sort, les dons de toutes ces femmes. Cette histoire de chasse aux sorcières m'a vraiment passionnée !
Je suis vraiment contente d'avoir découvert ce livre (merci Ophélie), et je vais maintenant me pencher sur les autres oeuvres d'Alice Hoffman que j'ai bien envie de découvrir aussi.

(536 pages - Editions France Loisirs - janvier 2007)

Voir les commentaires

2009-12-11T22:10:00+01:00

Pas de Noël cette année de John Grisham

Publié par MyaRosa
http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv61968805.jpg


Résumé :

Cette année, Luther et Nora Krank ne fêteront pas Noël. À la place, ils s'offriront une croisière aux Caraïbes. Mais les voisins s'opposent fermement à cette décision. Tous les ans, ils se donnent beaucoup de mal pour emporter le prix des plus belles décorations du quartier, et il n'est pas question pour eux d'être privés de ce moment de gloire sous prétexte que Nora et Luther refusent d'illuminer leur jardin et d'accrocher un bonhomme de neige en plastique sur leur toit ! La résistance s'organise pour les obliger à rentrer dans le rang. Peu à peu, la vie des Krank devient un enfer. Les catastrophes se succèdent, toutes plus absurdes les unes que les autres. L'affaire frôle le drame... avant de tourner à la farce.


Mon avis :

  J'ai acheté ce livre il y a quelques mois, et je l'ai ressorti de ma PAL car il me semblait bien d'actualité cette année.
Moi qui suis d'ordinaire très attachée à Noël : chaque année en octobre je réfléchis déjà aux recettes de pain d'épices, de sablés, aux décorations du sapin et mes cadeaux sont déjà tous emballés, cette année, je ne suis pas du tout dans l'ambiance. Je ne ressens pas la "magie" de Noël, ni l'envie de courir dans les magasins à la recherche de cadeaux sympas, et pour la première fois de ma vie, je n'ai même pas fait de sapin! Alors je me suis dit qu'un livre appelé "Pas de Noël cette année" était vraiment fait pour moi.

  Je découvre Grisham avec ce livre, et j'ai beaucoup apprécié son style. Il n'y a vraiment rien à redire, tout est parfait, bien en place, c'est drôle, on ne s'ennuie pas une minute. J'avais l'impression d'être à leur place, j'avais envie de dire MERDE à leurs voisins et de revendiquer le droit de ne pas fêter Noël! Luther et Nora sont attachants, ils ont tous les deux envie de se changer les idées après le départ de leur fille chérie, Luther est prêt à partir, mais Nora hésite... Elle est tellement habituée à tout préparer : les invitations, le repas, les courses, la décoration, qu'elle a beaucoup de mal à imaginer une année sans tout ça. Et puis, elle se prend au jeu, mais dur dur de résister avec tous ces gens qui la harcèlent : comment dire non aux cakes et aux calendriers destinés à aider des personnes dans le besoin? aux scouts qui viennent leur livrer le sapin comme chaque année?

  Je n'ajouterai rien de plus, je vous laisse le découvrir si ce n'est pas déjà fait, mais c'est vraiment un livre à lire! J'ai hâte de découvrir d'autres livres de John Grisham.

(214 pages - Pocket - 7 octobre 2004 - 5,90€)

Voir les commentaires

2009-12-08T11:28:00+01:00

La Maison aux souvenirs de Nora Roberts

Publié par MyaRosa
http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv70318576.jpg



Résumé :

D'habitude, Cilla McGowan revend toujours les propriétés qu'elle rénove. Mais cette fois-ci, il s'agit de la maison de sa grand-mère, une célèbre actrice hollywoodienne, qui s'est donné la mort il y a près de trente ans. Cilla commence la restauration avec nostalgie ; elle a d'ailleurs l'intention de s'installer dans la magnifique villa que son aïeule aimait tant... Mais lorsqu'elle découvre un paquet de lettres jaunies au fond du grenier, lorsque sa voiture, puis sa maison sont saccagées et ses proches agressés brutalement, elle comprend que dans cette petite ville paisible, certains sont prêts à tout pour protéger les secrets du passé...


Mon avis :

  J'ai reçu ce livre grâce à un partenariat entre les éditions


et
(un site génialissime à découvrir de toute urgence si ce n'est pas déjà fait!). Quand j'ai vu que ce livre était proposé dans le cadre d'un partenariat, j'ai sauté sur l'occasion, car le résumé me tentait beaucoup, et j'avais envie de découvrir Nora Roberts depuis longtemps.

  J'ai eu un peu peur au début de ma lecture, car j'ai eu l'impression de lire un livre de bricolage ou un magazine de décoration. Il n'était question que de la rénovation de la maison, des murs que Cilla voulait démolir, de la couleur qu'elle allait choisir pour la peinture, de la vieille cuisinière qu'elle voulait faire rénover, etc... Je me demandais où étaient les secrets annoncés sur la quatrième de couverture, et je trouvais le début de l'histoire très cliché : la fille superbe qui vient de s'installer dans la maison de sa grand-mère, et le voisin tout aussi canon qui se met aussitôt à fantasmer sur elle, ça avait un goût de déjà-lu! Je pensais que la lecture allait être longue et ennuyeuse, et pourtant...

  Après quelques pages, j'ai eu vraiment du mal à reposer ce livre. Je me suis rapidement attachée à Cilla, qui n'était pas si superficielle que ça en fin de compte. J'ai aimé son histoire, cette petite fille élevée dans une famille de stars avec un destin tout tracé qui décide de changer de vie, de faire enfin ce qu'elle veut et de découvrir qui elle est. Cilla a été élevée dans une famille ou on aime plus les morts que les vivants, elle est étouffée par tous les secrets, les non-dits accumulés tout au long de sa vie. Elle cherche à découvrir la vérité sur la mort de sa grand-mère , sur ce qu'elle était. Elle essaie de construire sa propre identité sur les souvenirs et les restes de la vie de sa grand-mère à qui elle parle dans ses rêves. La rénovation de la maison tient une grande place dans cette histoire. Moi qui pensais au départ que le bricolage était juste une histoire de fond, c'est en réalité une métaphore sur la reconstruction de Cilla.

  Les personnages secondaires sont intéressants, ça donne envie de vivre dans cette petite ville où tout le monde se connait, où tout le monde est sympathique. Ford (le fameux voisin) est également plus intéressant que ce à quoi je m'attendais. Il écrit des romans graphiques, et s'inspire de Cilla pour créer sa nouvelle héroïne.

  Les ennuis commencent quand Cilla découvre sa nouvelle salle de bains saccagée. Les menaces ne s'arrêtent pas là et deviennent de plus en plus inquiétantes. Impossible de reposer le livre avant de savoir qui est derrière tout ça, et je suis certaine que vous ne trouverez pas le coupable avant les dernières pages.

  J'ai aimé l'écriture de ce roman, fluide et agréable, et malgré mes premières impressions plutôt négatives, je l'ai dévoré sans jamais m'ennuyer. Si vous aimez les romans sentimentaux, le mystère et les histoires de secrets de famille, ce livre vous plaira sans aucun doute!
Je remercie encore une fois les membres de Livraddict de m'avoir accordé leur confiance ainsi que les éditions Michel Lafon de m'avoir donné la chance de découvrir Nora Roberts (ses autres livres ne vont pas tarder à rejoindre ma bibliothèque).

Bonne lecture!

(328 pages - Michel Lafon - 5 novembre 2009 - 17,90€)



Voir les commentaires

2009-11-28T10:36:00+01:00

Le Secret de Lily Quinn - Paullina Simons

Publié par MyaRosa
http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv67778701.jpg



Résumé :


A 24 ans, Lily Quinn ne pouvait imaginer que le cours de son existence d'étudiante new-yorkaise pourrait basculer aussi rapidement : sa colocataire et meilleure amie vient de disparaître saris laisser de trace. Chargé de l'enquête, l'inspecteur O'Malley fait irruption dans sa vie et bouscule ses certitudes: ses investigations le mènent jusqu'à Andrew, frère de Lily. Coup du sort supplémentaire, on lui annonce peu après qu'elle est atteinte d'un cancer... Affaiblie, désormais seule pour lutter contre la maladie et découvrir la vérité, Lily va peu à peu se révéler à elle-même...


Mon avis :


Ce livre a été choisi par une partie des membres du forum Passion-livres dans le cadre d'une lecture commune. Ayant une PAL gargantuesque, je n'avais pas prévu d'y participer ce mois-ci, mais la couverture et le résumé (ainsi que l'insistance de Catoche) ont eu raison de moi.

Lily est une jeune étudiante de 23 ans qui vit en collocation avec son petit ami Joshua et sa meilleure amie Emmy. Elle mène une vie sans histoire, malgré sa famille assez particulière, et partage son temps entre ses études et son job de serveuse. Sa vie va basculer en très peu de temps : son petit ami la quitte pour une autre, elle gagne au loto, sa meilleure amie disparait et elle apprend peu de temps après qu'elle est atteinte d'une leucémie...
C'est une histoire bouleversante. On s'attache dès le début à Lily, cette fille qui ne demande rien à personne, qui veut juste avoir de quoi payer son loyer à la fin du mois. On partage ses pensées, ses inquiétudes, ses réflexions sur la vie...

Je découvre Paullina Simons et le thriller romantique avec ce livre, et je n'ai vraiment pas été déçue. Je ne l'ai pas lu rapidement par manque de temps, sinon je l'aurais lu d'une traite. J'aime les histoires où tout "tombe sur la tête" du personnage principal, et là, j'ai été servie! Lily est perturbée par la disparition de sa meilleure amie, par son père qui l'appelle au secours et sa mère qui ne tourne pas rond. Elle ne sait plus où donner de la tête, entre ses problèmes personnels et les problèmes des autres qu'elle doit gérer, elle qui avait pourtant une vie si tranquille.

L'histoire est souvent très dure à cause de la maladie de Lily, et de ses proches qui ont souvent des réactions qui nous donnent des envies de meurtres : sa mère est alcoolique et centrée sur ses petits malheurs personnels, sa famille la rejette parce qu'elle est amoureuse du flic qui soupçonne son frère d'avoir tué sa meilleure amie, ses soeurs dont elle n'a jamais été proche en profitent pour lui soutirer l'argent qu'elle a gagné au loto,...
Il se passe tellement de choses qu'on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.

J'ai beaucoup aimé l'histoire d'amour compliquée de Lily et Spencer. Il l'aime, mais il est rongé par ses propres démons, il pense ne pas être assez bien pour elle et il a peur de perdre une nouvelle fois celle qu'il aime et de sombrer complétement. Elle l'aime, mais elle veut protéger son frère des soupçons qui pèsent sur lui, et elle souffre du rejet de sa famille.

J'ai beaucoup apprécié aussi le mélange des genres : une histoire d'amour et une enquête policière en même temps! Que demander de plus? Un autre livre du même genre! Je vais me jeter sur les autres livres de Paullina Simons. Onze heures à vivre est déjà dans ma PAL.

Une fois le livre terminé, j'ai eu beaucoup de mal à passer à autre chose, à quitter Lily parce que je m'étais vraiment beaucoup attachée à elle...
Ce livre est vraiment génial. J'espère que ceux qui le liront l'apprécieront autant que moi. J'attends vos avis avec impatience en tout cas.

(624 pages - Pocket - mars 2009 - 8,90€)

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog