The Good Girl - Mary Kubica
390 pages, Mosaïc, avril 2015
L'histoire :
« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. » Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant.
Mon avis :
Waouh ! Pour tout vous dire, cela fait vingt minutes que je suis plantée devant mon écran à essayer d'écrire quelque chose sur ce bouquin. J'efface, je recommence, j'efface encore. Rien ne me semble assez juste ou assez pertinent. J'ai plein de choses à dire et en même temps je ne veux rien dévoiler, ce qui complique un peu les choses...
Ce livre, je voulais absolument le lire mais j'étais loin d'imaginer dans quoi je m'embarquais en tournant les premières pages. C'est un thriller psychologique intense dans lequel on s'immerge totalement et qu'on a beaucoup de mal à lâcher. L'auteur arrive à créer une certaine proximité avec les personnages, à nous faire entrer dans leur intimité, si bien que sans même en avoir conscience, on s'attache à eux laissant tout ce qu'on croyait savoir de côté.
La construction du roman est vraiment très efficace. Les chapitres sont courts, on alterne les narrateurs et tout ne se passe pas à la même période. Il y a des flash back mais c'est suffisamment clair pour que le lecteur ne soit pas perdu. Petit à petit, le roman gagne en intensité et ce qui commençait comme un thriller classique se transforme en quelque chose d'autre, quelque chose de bien plus fort, un roman qu'on n'oubliera pas et qu'on aura même envie de relire en ayant toutes les cartes en main.
Je trouve que c'est là toute l'originalité et la force du roman de Mary Kubica. Je lis beaucoup de thrillers mais en général, je les oublie vite une fois la dernière page tournée. Ici, j'ai ressenti beaucoup, beaucoup d'émotions, j'ai été surprise, je me suis attachée aux personnages, j'ai profondément aimé l'histoire et je n'avais pas du tout envie que ça s'arrête. J'ai ri, j'ai pleuré, j'avais envie de connaître la fin, mais en même temps, je n'avais aucune envie de lire autre chose. Maintenant, j'ai juste envie de tourner les pages en sens inverse pour tout reprendre depuis le début.
L'auteur a vraiment frappé fort avec son premier roman ! C'est totalement bluffant et en dehors de la surprise, je suis surtout épatée par son écriture, par la façon dont elle arrive à nous rapprocher des personnages, à faire qu'ils nous touchent en plein coeur alors qu'on ne s'y attend pas. J'aime la façon dont elle décrit le quotidien des personnages, leur histoire, leur passé, ce qui les a forgé. C'est pertinent et ça sonne juste. Il y a des passages vraiment très touchants, des descriptions superbes et des parties qui se déroulent en huis clos dans une atmosphère singulière. Une Fille parfaite est un livre fort et remarquable qui ne peut laisser personne indifférent. Une vraie claque et un joli coup de coeur, en ce qui me concerne.
En quelques mots :
Imprévisible et totalement bluffant, ce thriller psychologique est une vraie claque. J'ai adoré ! Il devrait même séduire ceux qui habituellement ne sont pas friands de ce genre de lectures.
Extraits :
"Aussi loin que je m'en souvienne, Mia a toujours dessiné. Elle a vraiment du talent. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle aimait autant dessiner, ce que cela lui apportait. Et elle m'a répondu que c'était la seule façon pour elle de changer les choses. En quelques coups de crayon, elle pouvait transformer un canard en cygne ou un jour brumeux en une belle journée ensoleillée. C'était un endroit où la réalité cessait de s'imposer."
"Le monde entier est calme. Tout est en paix. Je crois que je n'ai jamais connu une nuit plus parfaite de toute ma vie. Elle déclare qu'il semble impossible d'imaginer que quelque part, loin d'ici, des guerres font rage. Que des gens meurent de faim. Que des enfants sont maltraités. Nous sommes coupés de toute civilisation.
- Nous sommes comme deux petites figurines dans une boule à neige de verre qu'un enfant aurait retournée.
Je nous imagine alors, plantés sur une petite montagne en céramique tandis que des flocons brillants tombent autour de nous dans notre propre bulle."