Rentrée littéraire
septembre 2011
Ca y est, le moment attendu chaque année par bon nombres de lecteurs est arrivé.
La rentrée littéraire ouvre ses portes avec, cette année, plus de 700 ouvrages à découvrir donc chacun devrait y trouver son bonheur. Certains sont très attendus et font déjà parler d'eux depuis quelques mois, comme le traditionnel Nothomb, le dernier Foenkinos, le dernier Martinez et d'autres nous réservent certainement de jolies surprises. Je vous parlerai notamment bientôt de Léna, le premier roman de Virginie Deloffre qui commence déjà à se faire sa place parmi les plus grands. Outre les auteurs français, de nombreux romans étrangers vont sortir ces jours-ci dont certains que j'attends avec beaucoup d'impatience comme Les Enfants du jeudi de Sonya Hartnett, Derniers adieux de Lisa Gardner (que je lirai très prochainement), et bien d'autres encore. J'ouvre le bal aujourd'hui avec le dernier livre d'une auteure dont j'avais déjà entendu parler mais que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir.
Et vous, avez-vous envie de vous laisser tenter par la rentrée littéraire ? Attendez-vous certaines parutions avec impatience ?
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La Petite
de Michèle Halberstadt
Catégorie(s) : Roman contemporain francophone
Edition : Albin Michel
Date de parution : 17 août 2011
Nombre de pages : 148
Prix : 12,90€
L'histoire : " J'ai 12 ans et ce soir je serai morte." Méfiez-vous des enfants sages.
Elle n'a pourtant vécu qu'une enfance ordinaire, celle des années 1960 où l'on gardait pour soi secrets et blessures : se sentir terne et insignifiante, et surtout bête et laide. Mais il faut se méfier des enfants sages, ils portent parfois en eux des océans de désespoir... Michèle Halberstadt, l'auteur d'Un écart de conduite, décrit avec autant de justesse que de sobriété le monde de l'enfance, l'engrenage insidieux du silence et du mensonge, et la peur de grandir.
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Michèle Halberstadt a déjà fait parler d'elle avec ses deux précédents romans : Un Ecart de conduite et L'Incroyable histoire de Mademoiselle Paradis que je n'ai pas encore eu l'occasion de découvrir. C'est donc sans attentes particulières que je me suis plongée dans ce court roman, intriguée par la quatrième de couverture assez énigmatique.
Le début de l'histoire est percutant. On suit les dernières heures d'une petite fille de douze ans qui a avalé tous les médicaments de l'armoire à pharmacie de la famille et se rend ensuite à l'école en espérant que personne ne se rendra compte de rien, en priant pour que personne ne la sauve... Sa détermination et son sang-froid sont effrayants. La suite du roman nous dévoile ce qui a mené cette petite fille jusque là. C'est un récit troublant qui nous montre que des petits riens peuvent mener à l'irréparable, qu'on ne soupçonne pas toujours le mal-être de ceux qui nous entoure... "La petite" grandit dans une famille semblable à beaucoup d'autres, dans les années soixante, et souffre d'un fort sentiment d'infériorité. Elle n'est ni belle, ni intelligente, ni marrante, elle n'a pas d'amis, est moins éblouissante que sa soeur, moins intéressante que les autres, du moins c'est ce qu'elle pense.
Si j'ai aimé ce récit très touchant, je ne l'ai pas trouvé d'une grande originalité. Il y a de nombreux clichés et l'histoire a vraiment un goût de déjà-vu/lu. Ce qui me gêne le plus, c'est que ce récit est très court. Il ne fait que 148 pages, mais il pourrait en faire moitié moins puisque le livre est d'un tout petit format (presque un poche) et que le texte est très espacé. Certes, c'est agréable à lire, mais c'est presque aussi court qu'une nouvelle et à 12,90€, ça fait tout de même un peu cher pour un livre si vite lu, même si on passe un moment agréable. J'ai aimé suivre les pas de cette petite fille, partager sa solitude et ses blessures, mais je n'ai pas été bouleversée comme j'ai pu l'être avec d'autres livres de ce genre. J'en attendais plus et je suis déçue. Je m'étais imaginée un tas d'histoires, toutes plus originales les unes que les autres et même si celle-ci m'a plu, elle reste très convenue. Je reste moyennement convaincue par ce titre, mais je lirai volontiers d'autres romans de l'auteure.
" A quoi bon vivre quand on craint à ce point d'être soi-même ?"