Résumé :
Stella a treize ans, des parents tout juste divorcés et un don lourd à porter : elle devine à l'avance quand et comment les gens vont mourir. Affectée par l'éclatement de sa famille, Stella essaie d'échapper à une mère trop étouffante et cherche à trouver un sens à ce don extraordinaire dont elle a hérité à l'adolescence. Mais sa vie bascule lorsque son père est accusé de meurtre. Persuadée qu'elle est la seule à pouvoir le sauver, Stella retourne alors dans son village natal pour tenter de percer le terrible secret qui pèse depuis toujours sur sa famille. Prémonitions signe le grand retour d'Alice Hoffman au réalisme magique, dont elle exploite toute la portée symbolique : son inimitable talent de conteuse est mis au service d'une intrigue à la croisée du fantastique et du roman psychologique.
J'ai découvert ce livre sur le blog d'Ophélie il y a quelques semaines, et j'ai tout de suite senti qu'il allait me plaire. J'aime les livres qui parlent de magie, de dons particuliers et de secrets de famille, et je dois dire qu'avec ce livre j'ai été servie.
Dès les premières pages, j'ai été envoûtée par l'écriture d'Alice Hoffman qui décrit à merveilles les sentiments humains. On découvre ainsi l'amour fou que porte Jenny à sa fille Stella dès sa naissance, et on en apprend un peu plus sur les femmes de la famille Sparrow, qui se voient dotées d'un don particulier le jour de leurs treize ans. Stella n'échappe pas à la règle, malgré les prières de sa mère, et découvre ainsi comment les gens vont mourir rien qu'en les regardant. Lors d'un dîner au restaurant avec son père, Stella voit qu'une jeune femme assise à une table voisine va être assassinée. Elle fait promettre à son père de faire quelque chose pour éviter cela, et celui-ci se retrouve peu après accusé de ce meutre. Afin de préserver Stella, ses parents décident de l'envoyer chez sa grand-mère maternelle qu'elle n'a jamais rencontré car sa mère est partie de chez elle lorsqu'elle avait dix-sept ans et n'y a plus jamais remis les pieds.
Stella, habituée à la ville, se retrouve dans un petit village où tout le monde se connait, et où des rumeurs étranges circulent sur sa famille, et sur Cake House, la maison de sa grand-mère...
J'ai eu un sentiment étrange en lisant ce livre, car je lui ai trouvé beaucoup de défauts et pourtant je l'ai beaucoup aimé. Le rythme est lent, il n'y a pas beaucoup d'action, si vous cherchez un livre fantastique plein de rebondissements, passez votre chemin. Je comprend maintenant pourquoi sur la couverture on nous parle de "réalisme magique", car ce n'est pas vraiment un livre fantastique, mais plutôt une romance saupoudrée de magie. Ce livre parle avant tout de l'amour sous toutes ses formes, des relations difficiles entre mère et fille, des opposés qui s'attirent, de l'amour insoupçonné ou inavoué qui peut perdurer toute une vie,...
Alice Hoffman est vraiment douée pour créer une ambiance ensorcelante, une atmosphère particulière que l'on retrouve dans tout le livre et qui m'a vraiment charmée. Elle sait décrire les lieux et les odeurs comme personne, on s'y croirait. Moi qui n'aime pas les descriptions trop longues, il y en a énormément dans ce livre et pourtant ça ne m'a pas dérangé, au contraire, j'ai eu l'impression de connaître cet endroit, de m'être baladée autour de Cake House, d'avoir passé des heures autour du lac et je sens encore l'odeur des pâtisseries de Liza!
J'ai particulièrement aimé les passages concernant l'histoire de la famille Sparrow, l'arrivée de Rebecca ainsi que son triste sort, les dons de toutes ces femmes. Cette histoire de chasse aux sorcières m'a vraiment passionnée !
Je suis vraiment contente d'avoir découvert ce livre (merci Ophélie), et je vais maintenant me pencher sur les autres oeuvres d'Alice Hoffman que j'ai bien envie de découvrir aussi.
(536 pages - Editions France Loisirs - janvier 2007)