Le Plus bel endroit du monde est ici
( El mejor lugar del mundo es aqui mismo )
de Francesc Miralles
et Care Santos
Catégorie(s) : Littérature espagnole
Edition / Collection : Fleuve Noir
Date de parution : septembre 2010
Nombre de pages : 198
Prix : 14€
L'histoire : Iris a trente-six ans et des idées noires plein la tête. Ses deux parents viennent de mourir dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. A l'intérieur, il ne reste qu'une table libre, l'homme derrière le comptoir l'invite à s'y asseoir. Sans trop savoir pourquoi, Iris se laisse guider et fait bientôt une rencontre touchante, inoubliable, magique... Il s'appelle Luca, il est italien et, pendant six jours d'affilée, ils vont se retrouver dans cet endroit hors du temps, loin des soucis du quotidien. Petit à petit, Iris retrouve le sourire. Mais l'après-midi du septième jour, Luca ne réapparaît pas. Iris comprend qu'il ne reviendra plus mais, surtout, qu'il lui a ouvert une porte dont elle ne soupçonnait pas l'existence : celle du bonheur.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" organisé par Calypso. Pour cette cinquième session, il fallait lire un livre qui contient dans son titre le mot monde. J'avais, au départ, prévu de lire "En un monde parfait" de Laura Kasischke, mais comme j'ai lu plusieurs thrillers assez éprouvants ces derniers temps, j'avais envie de quelque chose de léger et de relaxant. Quoi de mieux qu'une invitation au bonheur ?
Me voilà bien embarassée car mes impressions sur ce livre sont totalement contradictoires... D'un côté, j'aime ce genre de lecture qui ne prend pas la tête, se veut optimiste et redonne le sourire, mais de l'autre, j'ai trouvé ça TROP... Trop convenu. Trop prévisible. Trop mièvre. Trop sirupeux. Ca dégouline de bons sentiments. C'est fade, creux, trop rapide, trop survolé. Rien qu'en lisant le résumé de la couverture on sait déjà à quoi s'attendre. Je n'ai pas été surprise, on voit tout venir à des kilomètres ! Pourtant, de temps en temps ça ne me gêne pas, et je savais à quoi m'attendre en lisant la quatrième de couverture, mais j'attendais plus. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages. Iris est sympathique mais tout va bien trop vite. Les autres personnages auraient pu être intéressants mais j'ai trouvé leurs paroles insipides. J'avais envie de rire à chaque fois qu'un personnage débitait son baratin soit disant philosophique déjà utilisé maintes et maintes fois. Il y a tout de même de jolies pensées que je garderai en tête, mais bien souvent c'était vraiment TROP. Désolée de ne pas être plus précise mais c'est ce qui me vient à l'esprit quand je pense à ce livre. J'ai tout de même le sentiment d'être un peu dure avec ce roman. Peut-être qu'il est arrivé dans ma vie au mauvais moment. J'ai peut-être abusé des lectures joyeusement sucrées ces dernières semaines et il a été le livre de trop. Je ne sais pas... Toujours est-il que je ressors de cette lecture mitigée. Les idées me plaisent mais elles sont, à mon goût, mal exploitées. Ca manque de nouveauté, d'originalité. Néanmoins, je vous invite à aller lire les avis d'autres lecteurs (ici) qui sont bien plus enthousiastes que moi. Certains ont même fait de ce roman un coup de coeur. Je n'en garderai pas un mauvais souvenir, j'ai tout de même aimé certains passages mais il y avait, pour moi, un peu trop de guimauve et pas assez de surprises... Dommage !
Quelques citations ou passages sympathiques notés en cours de lecture :
" Le Dimanche après-midi est un mauvais moment pour prendre des décisions, surtout lorsque janvier étend sur la ville son manteau gris à étouffer les rêves."
" Pour la première fois depuis longtemps, elle eut la certitude de se trouver au bon endroit, au bon moment. Elle ne désirait être nulle part ailleurs. Etait-ce cela le bonheur ? Sentir que le plus bel endroit du monde était ici ?"
" C'est une belle histoire. [...] Elle nous apprend quelque chose sur le bonheur : on ne peut le ressentir dans toute son intensité que lorsqu'on est déjà tombé très bas ou monté très haut, pour la bonne raison qu'il s'agit d'un jeu de contrastes. Ceux qui nagent toujours dans le spectre moyen des émotions ne connaîtrons jamais l'essence de la vie. Voilà l'enseignement du puits : il faut parfois toucher le fond pour saisir l'immensité du ciel."
Les noms des auteurs vous disent quelque chose ?
Ils ont tous les deux écrits de nombreux romans et certains pour la jeunesse.
Francesc Miralles est l'auteur d'"Alexia" que j'avais beaucoup aimé et Care Santos a, quant à elle, écrit "L'Amour au-delà de la mort" qui est dans ma PAL.