L'été où je suis devenue jolie
( The Summer I turned pretty )
de Jenny Han
Genre(s) / Catégorie(s) : Jeunes adultes - Romance
Edition / Collection : Albin Michel / Wiz
Date de parution : 2 juin 2010
Nombre de pages : 302
Prix : 13€
L'histoire : Depuis qu'elle est enfant, Belly passe tous ses étés dans la maison au bord de la plage.
La, entre les bains de mer et les pichets de thé glacé, la vie est parfaite. Il y a Susannah et ses fils, Conrad l'ombrageux et Jeremiah, si charmant Et puis l'été de ses seize ans, les choses changent Susannah sourit un peu moins. Les garçons paraissent plus lointains. Parce qu'il se passe quelque chose dont personne ne parle. Belly aussi a son secret La vie chavire doucement, pour chacun d'eux. Plus rien ne sera comme avant.
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Ca faisait longtemps que j'avais envie de me plonger dans ce roman que je me réservais pour l'été, mais après avoir lu Toi et à moi à jamais d'Ann Brashares, je voulais laisser passer un peu de temps car ces deux romans sont très souvent comparés. J'ai aimé ce livre dès les premières pages et je me suis aussitôt attachée aux personnages. L'auteure a eu la bonne idée de ponctuer le récit de flash back, on revit ainsi quelques moments importants des étés précédents pour mieux comprendre l'histoire et les relations de toute cette petite bande. On a ainsi l'impression de les connaitre depuis toujours. L'histoire n'est pas des plus originales, il n'y a rien d'extraordinaire, mais peu importe, c'est un très bon roman jeunesse à déguster l'été qui rempli parfaitement sa mission et laisse finalement un souvenir marquant une fois la dernière page tournée...
Ce que j'ai aimé par dessus tout dans ce roman, c'est qu'il est romantique à souhait et surtout empreint de nostalgie et de mélancolie. Il est doux et sucré comme un bonbon, c'est un délice de le lire, mais sous cette couche de sucre se cache finalement une amertume que nous connaissons tous. Ce livre a un parfum de fin de vacances, on sent dès le début que c'est la fin d'une époque, que plus rien ne sera jamais comme avant. Ces enfants qui ont toujours passé leurs vacances ensemble ont grandi, rien n'est déjà plus comme avant, l'enfance s'éloigne, le ciel n'est plus aussi bleu, le bonheur plus aussi simple. Le temps file et rien ne peut l'arrêter. On sent la détresse de Belly qui est partagée entre le plaisir de savoir qu'elle a changé, qu'elle n'est plus une petite fille, et en même temps l'envie que les choses restent comme elles sont. En même temps que je lisais tous ces petits plaisirs, tous ces moments de légéreté, un sentiment de malaise ne m'a pas quitté. J'avais une boule au ventre et ça m'a renvoyé à de nombreux souvenirs qui me sont chers. Ce n'est pas un simple roman jeunesse ou une simple histoire de vacances, on sent le temps filer sous nos doigts et ça nous renvoie à notre propre vie. On a tous une image, un souvenir d'un moment parfait qu'on aurait voulu conserver à jamais, un moment qu'on aurait voulu vivre toujours tout en sachant qu'on ne peut rien y faire, que le temps passe, que les choses changent...
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman qui m'a fait ressentir beaucoup d'émotions. Je me suis laissée embarquer et la fin m'a donné envie de me jeter immédiatement sur la suite. Aaaah mais pourquoi ne l'ai-je pas achetée plus tôt ? Et pourquoi avoir attendu si longtemps avant de lire ce roman ? Je ne peux que vous conseiller de le lire. Pour les petites informations, sachez que c'est le premier tome d'une trilogie et que la suite est sortie début juin chez Albin Michel dans la collection Wizz. Pour l'occasion, le premier tome a été réédité avec une nouvelle couverture qui plait beaucoup. pour ma part, je me suis empressée d'acheter celle-ci avant qu'elle ne soit plus disponible car elle me plaisait davantage.
" Je me suis demandée si les amours d'enfance mouraient toujours ainsi, lentement d'abord, dans un sanglot, avant de s'évanouir comme ça, d'un coup."
" A la fin de l'été, le temps ralentissait tellement qu'on en venait à avoir envie de précipiter les événements. [...] le paradis peut-être suffocant. Il n'y avait rien d'autre à faire qu'attendre, sur la plage, que les vacances soient terminées. Une semaine avant le départ, je me mettais à souhaiter qu'il arrive très vite. Et, évidemment, le moment venu, je n'étais plus prête. J'aurais voulu rester pour toujours. C'était totalement illogique. Dès que nous montions dans la voiture, je n'avais plus qu'une envie : retourner à la maison en courant."