Herman and Rosie - Gus Gordon
36 pages, Gallimard Jeunesse, avril 2013
Présentation de l'éditeur :
C'est une histoire de grande ville. Une histoire de hot dogs, de musique et de courants d'air dans le métro l'été. Une histoire où l'on chante sur les toits.
Mais surtout, c'est l'histoire d'Herman et Rosie. Deux solitudes, deux destins, une rencontre... un bonheur à deux !
Un conte qui donne envie de réaliser ses rêves, de chanter et de danser.
Mon avis :
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant de le croiser à la bibliothèque. Ma fille me l'a tendu en me disant "Tiens, ça a l'air pas mal !" et je l'ai pris sans lire la quatrième de couverture. Je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre en le lisant et... quelle bonne surprise ! J'ai adoré !
C'est l'histoire de deux citadins qui adorent vivre à New York. Ils aiment le fait que cette ville ne dorme jamais. Ils adorent le monde, l'animation, le bruit permanent. Ils ont des rêves et l'impression que tout est possible. Pourtant, au milieu de la foule, ils sont seuls. Ils habitent l'un en face de l'autre mais ne se connaissent pas. Ils ont des goûts différents mais aussi quelques points communs qui pourraient les rapprocher s'ils se rencontraient... Mais ils passent l'un à côté de l'autre sans se voir. Le temps passe et leur solitude grandit. Ce sont deux rêveurs que la vie malmène. Herman perd son travail et Rosie voit le club de jazz où elle jouait fermer. Ils se mettent à déprimer, chacun de leur côté, jusqu'à ce que leur gourmandise et leur amour pour la musique les poussent l'un vers l'autre...
Cet album est incroyable ! On y retrouve l'effervescence de New York, tout ce qui peut plaire ou au contraire faire fuir les uns et les autres. Les illustrations sont très originales. Il y a des parties dessinées, des tas de clins d'oeil à NY, des plans, des fiches, des tickets, etc... On ressent vraiment le mouvement, la cacophonie, le monde, la vie à 100 km/h. Et pourtant, on ressent aussi pleinement la solitude de ces deux êtres attachants que l'on voudrait tant voir ensemble. Hot dogs, métro, clubs de jazz, petits boulots alimentaires, klaxons, taxis et pizzas sont de la partie et nous entraînent dans une jolie histoire à l'atmosphère envoûtante. J'ai vraiment adoré !
J'avais envie de partager cette citation de Mark Twain que l'on retrouve au début du livre : "finalement, au bout de quelques mois d'expérience, j'ai compris que [New York] est un désert sublime - une solitude surmontée de dômes et de flèches - où l'étranger est seul au milieu de millions d'êtres qui appartiennent à la même espèce."