Bruno Combes
372 pages, éditions Michel Lafon, juin 2020
L'histoire :
Lisa a perdu le goût de vivre depuis la mort accidentelle de son fils. Avec son mari et sa fille, elle quitte Paris pour s’installer dans une ferme isolée au fin fond du Périgord, La Part des Anges, dans l’espoir de se reconstruire. En vain… Jusqu’au jour où Lisa découvre, niché dans le grenier de la vieille bâtisse, le journal d’Alice qui a vécu à La Part des Anges quatre-vingts ans auparavant. Page après page, Alice y raconte toutes les épreuves que la Seconde Guerre mondiale lui a fait traverser, de son mari déporté en Allemagne aux pires souffrances qu’elle a dû endurer pour assurer la sauvegarde de sa famille. Deux âmes égarées vont ainsi se rencontrer à l’abri des murs de ce lieu mystérieux. Devant le courage d’Alice, Lisa trouvera-t-elle la force de se reconstruire ?
DEUX EPOQUES... DEUX FEMMES... UNE LEÇON DE VIE ET D’ESPOIR
Mon avis :
J'étais impatiente de découvrir ce livre qui semblait réunir tout ce que j'aime, mais je suis finalement restée un peu sur ma faim. C'est un roman très agréable à lire. Les pages défilent toutes seules et on arrive à la fin sans avoir vu le temps passer, mais il m'a manqué quelque chose.
J'ai été sensible à l'histoire d'Alice et à La Part des anges qui est un personnage à part entière de l'histoire, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Lisa. Elle est tellement fermée, tellement repliée et centrée sur elle-même que j'ai eu du mal à la trouver sympathique. Bien sûr, elle a ses raisons, mais j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses choix, notamment celui de confier sans arrêt sa fille à une parfaite inconnue qu'elle n'aime pas du tout et qui ne lui inspire pas confiance. De toutes façons, c'est quelque chose qui n'engage que moi mais bien souvent dans les romans qui alternent passé et présent je suis plus sensible au passé et ça a encore été le cas ici. J'ai trouvé l'histoire d'Alice poignante et passionnante alors que le quotidien de Lisa m'a ennuyé et j'ai trouvé les dialogues et ses relations avec les autres assez superficiels. Pour moi, ça sonnait faux. Il n'y a finalement qu'à la toute fin du livre que je me suis attachée à elle.
Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié les descriptions du Périgord et cette nouvelle vie idyllique à la campagne qui fait vraiment rêver. J'ai aimé me plonger avec Lisa dans les lettres échangées par Alice et Gabriel et dans le carnet d'Alice même si là encore, je crois que j'en attendais plus. Je m'attendais à être emportée dans un tourbillon d'émotions et finalement je suis restée un peu en dehors. C'était un peu trop gentil, un peu trop convenu et un peu trop prévisible à mon goût. Les passages philosophiques ne m'ont pas convaincu non plus. J'aurais aimé être plus surprise par la tournure prise par l'histoire, même si j'ai trouvé la fin touchante.