A Better Quality of Murder - Ann Granger
356 pages, éditions 10/18 (Grands détectives), mai 2015
L'histoire :
Londres, 1867. Un soir d'octobre, alors que l'inspecteur Ben Ross de Scotland Yard rentre chez lui, le fog tourbillonne et l'enveloppe telle une créature vivante. Lorsque le brouillard se lève le lendemain, une femme gît assassiné dans Green Park. Allegra Benedict était la belle épouse italienne d'un marchand d'art de Piccadilly. Qu'avait-elle été faire à Londres cet après-midi ? Pourquoi avait-elle vendu sa broche dans Burlington Arcade quelques heures avant sa mort ? Alors que Ben poursuit son enquête, son épouse Lizzie se penche sur la vie privée d'Allegra et découvre plus d'une raison pour laquelle quelqu'un aurait voulu sa mort.
Mon avis :
Quel bonheur de voyager dans le temps et de retrouver Lizzie et Ben pour une nouvelle enquête ! Nous sommes à Londres, à l'époque victorienne. Lizzie et Ben forment un joli couple. Elle est fille de médecin, courageuse et intelligente. Lui est inspecteur de Scotland Yard et prend son travail très à coeur. Nous avons déjà fait leur connaissance dans deux précédents romans : Un intérêt particulier pour les morts et La curiosité est un péché mortel.
Cette fois, Ann Granger nous prend au piège grâce au fameux fog londonien, ce brouillard tellement épais qu'il semble vivant. L'ambiance est étrange et effrayante. On ne voit pas plus loin que le bout de son nez. On marche à l'aveuglette, espérant ne pas tomber dans la Tamise. Pourtant, un danger plus terrible encore nous menace... Dans les rues de Londres, on raconte que les jours de brouillard, un spectre menaçant vient vous prendre par surprise et vous serrer la gorge... Foutaises, direz-vous, pourtant, le lendemain, un corps est retrouvé à Green Park. La morte était une femme magnifique, riche épouse d'un marchand d'art et elle a été étranglée. Se pourrait-il que cet acte cruel soit l'oeuvre du spectre ou quelqu'un lui voulait-il du mal ? Mystère...
J'ai beaucoup aimé ce roman, plus encore pour le tableau qu'il dépeint que pour l'enquête en elle-même, je crois. Quel portrait terrible de l'époque victorienne ! On y dénonce l'hypocrisie, les inégalités (entre hommes et femmes, entre riches et pauvres), le manque de considération des notables pour les classes inférieures et leur côté moralisateur. Les descriptions des rues de Londres et du fameux fog sont aussi terribles que superbes. On a l'impression de sentir, de voir et d'entendre tout ce que l'auteur nous décrit. C'est comme si on voyageait dans le temps. On est au coeur de l'histoire, on en fait même partie.
Une fois encore, j'ai passé un très bon moment. Je me suis régalée ! J'aime beaucoup, beaucoup Ann Granger. J'ai eu un coup de coeur immédiat quand j'ai découvert le premier volet des enquêtes de Lizzie et Ben et depuis, j'attends chaque nouvelle parution avec impatience. Lizzie, Ben, Londres et l'époque victorienne, tout cela me manque déjà... Merci aux éditions 10/18 de publier enfin en français les romans d'Ann Granger et de nous offrir d'aussi belles couvertures. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais moi, je les trouve toutes superbes !
En quelques mots :
Tout aussi réussi que les deux premiers, ce roman policier m'aura tenu en haleine du début à la fin. J'ai adoré cette atmosphère pesante et oppressante ainsi que ce tableau cruel et sans fard de l'époque victorienne.
A découvrir aussi :
Un intérêt particulier pour les morts
La curiosité est un péché mortel